Archive for the ‘Sortie’ Category

[PNPO] Digested Noise, The Sun came,Being Together without any Voice

dimanche, décembre 8th, 2013
  • Quoi: Daniel Linehan, « Digested Noise, The Sun came,Being Together without any Voice »
  • Où: Théâtre des Abesses
  • Quand: Mercredi 8 Novembre, 20h30
  • Mon opinion : « Mouais »

Je cite le programme :

Dans son premier solo, Digested Noise (2004), il accompagne sa danse de paroles, grondements et glapissements divers.

Et oui en effet,  je confirme on a eu tout ça. Pas de musique, pas de sons, mais au final c’était pas mal. Enfin, au moins je me suis dit que ça commençait bien. Des mouvements très au sol,  assez expressifs, j’ai adhéré.

The Sun Came (2006) plonge cinq danseurs dans une atmosphère d’après cataclysme : contraints, leurs mouvements répondent à la situation par une succession d’états d’intensité variables – féroce, manipulatrice, mélodramatique. Enfin, Being Together without any Voice (2010) interroge les liens au sein d’une humanité qui hésite entre la force de l’habitude et l’élan vers la liberté au moyen de gestes figurant aussi bien un travail privé d’utilité qu’un jeu sans finalité.

Qu’on ne vienne pas me dire qu’il faut que j’éteigne mon cerveau, même le programme prévient que ça interroge les liens au seine d’une humanité qui ….
Et bien non, je n’ai rien vu et rien compris.

En fait, à certains moment les danseurs se mettaient tout d’un coup ensemble, et avec la musique. Et tout de suite, je marchais à fond. Les mouvements en général sont plus fluides, moins cassés, les corps moins anguleux, et mes oreilles s’accordent avec mes yeux. Au fond, je crois que c’est ça que j’aime. Je ne suis peut être pas le bon public pour le contemporain !

Donc  au final je n’ai pas détesté, mais c’était bien long pour ce que j’en ai vu …

 

Trisha Brown – Foray foret, If you couldn’t see me, Astral convertible

vendredi, décembre 6th, 2013

Avec ma manie de ne pas lire le programme, j’en fus pour mes frais.
En puis en même temps, les programmes des spectacles de danse contemporaine sont en général très peu utiles tant ils ressemble à un concentré de poncifs intellos.

Bref, ça commence avec un groupe de 8 danseurs, d’abord pendant plusieurs minute sans aucune musique. Les corps bougent, gesticulent plutôt, sans apparente synchronisation (et je suis absolument prêt à entendre que je n’ai juste rien compris), puis peu à peu on entend une fanfare, oui oui du genre Sud-Ouest-Rugby-3emeMiTemps-bière-You’reJustTooGoodToBeTrueÀLaTrompette qui joue.
Mais dehors.
Et c’est là que j’aurais aimé avoir lu le programme : Musique : Fanfare. Parce que moi, je n’en savais rien, et j’entends une spectatrice derrière moi qui dit à sa voisine « ah ben ça ils avaient pas dû le prévoir, le coup de la fanfare qu’on entend », et je vois ces pauvres danseurs qui tentent de faire passer quelque chose alors qu’une fanfare bruyante vient déranger tout le monde. Du coup j’ai ajouté leur souffrance à la mienne, car en effet je m’ennuyait ferme et je ne comprenais rien, et j’étais horriblement mal à l’aise … Et vraiment, à chaque fois que je me dis que c’est prévu ainsi, il n’y a tellement aucun rapport entre ce que je vois et ce que j’entend, ni en style, ni en rythme, que je me dis que c’est forcément un élément extérieur au spectacle.
Au final donc, après probablement 20 ou 30 minutes qui ma parurent une éternité, la chose a fini et j’ai pu constater que la fanfare était à dessein. Ça ne m’a cependant pas beaucoup aidé.

Peut-être que c’est qu’au fond je n’aime pas la danse contemporaine;
c’est possible.
Mais j’attends de la danse une esthétique qui me touche, qui m’émeut. Et là, pour moi (et je ne parle que pour moi), rien. Rien que je trouve beau. Ou triste. Ou touchant.
J’avais l’impression en revanche qu’on essayait de nous dire quelque chose. Parfois les mouvements étaient si proches du mime. Comme un cours d’expression corporelle de terminale (mais si, ce qu’on prenait pour échapper à la gymnastique au bac). Et pourquoi pas, ça peut absolument m’intéresser. Mais dans ce cas là je cherche à comprendre quelque chose. Et là, rien.

Les deux autres pièces m’ont fait moins souffrir mais ont maintenu la même frustration esthétique .

En encore une fois, c’est probablement moi qui n’ai rien compris; mais c’est d’ailleurs là tout le problème : je n’ai rien  compris, et comme visuellement ça ne m’a pas ému, je crois que je peux dire assez franchement, je n’ai pas aimé.

Du tout.

 

Acrobates – Stéphane Ricordel

mercredi, octobre 16th, 2013
  • Quoi: Acrobates
  • Où:  Théâtre Montfort
  • Quand:  Mercredi 9 Octobre 2013, 20h45
  • Mon opinion : « Je ne sais pas »

Le programme dit bien qu’il ne s’agit par d’un hommage (à Fabrice Champion, leur ami et camarade acrobate décédé, et victime plutôt d’un accident, resté paralysé) mais le spectacle entier est hanté par sa présence.

Les vingt premières minutes sont des scènes vidéos avec quelques séquences d’acrobatie sur une surface inclinée. Je hais la vidéo en général dans les spectacles vivant, je la trouve souvent prétentieuse et intello, et très très difficile à bien utiliser, et à mon sens ici, on s’est pris les pieds dans le tapis.

Les vingts minutes qui suivent sont indistinctes. La musique, industrielle minimaliste, fait mal aux oreilles (AC qui a vu le spectacle le même soir me disait que pour elle, c’était justement qu’on était physiquement immergé dans l’expérience du corps détruit … physiquement engageant), on passe par de cours instant de poésie pure, intense, et on retombe tout de suite hélas. C’est difficile à suivre, scénographiquement parlant, et en même temps, c’est presque trop didactique, explicite et expliqué dans les enregistrement sonores.

Et puis à un moment, une scène bouleversante d’un corps qui se relève et qui retombe, un corps projeté par terre, contre les mur, la récurrence de la chute, et les vingts minutes qui suivent ont réussi à me transporter vraiment.

Du coup, dur de donner un avis, parce qu’il y a du très bon, mêlé au début dans une mise en scène que je n’aime pas. Dur aussi parce que le sujet est un peu inattaquable. Bref, je ne sais pas …

Batsheva Dance Company – Deca Dance

mercredi, mai 1st, 2013

 

 

Parler de dans
e, c’est toujours aussi dur …
Ce spectacle s’inscrivait dans le contexte d’un festival dont je ne sais à peu près rien, ça n’aide pas.

Les danseurs et danseuses sont nombreux. Ils occupent l’espace avec une vivacité surprenante.

La première piece les montre en demi-cercle assis sur des chaises, et le mouvement passe de l’un à l’autre avec beaucoup de fraicheur (quitte à faire une contre sens sur ce qu’ils voulaient effectivement exprimer). Le noir du costume contre le blanc de la chemise, c’est très visuel.

La pièce suivant met quelques spectateurs à contribution, et je n’ai pas trouvé que c’était gadget ou accessoire du tout. Au contraire, on y vois l’opposition entre ceux qui restent debout, un peu perdus, et ceux qui dansent, tous identiques, avec un but, une routine maitrisée.

L’une des pièces présentée ne m’a pas plu, trop lente, trop difficile peut être.

Bon, vraiment, il faut que j’apprenne à parler de danse 🙂 Mais j’ai trouvé ça très très bien !

Victor ou les enfants au pouvoir

mercredi, avril 3rd, 2013

La pièce: Victor 9 ans répète à souhait ce que les adultes ne cessent de lui dire : qu’il est terriblement intelligent. Et il fait preuve du vice des adultes pour les manipuler et les dérouter tout le long d’une soirée qui finira en drame. A travers lui ce sont les histoires des adultes, leurs secrets et leurs mensonges qui font surface.

Côté mise en scène, je constate tout de même un retour aux ficelles des années 90, le décors qui bouge sans cesse, une piscine, des explosions, des arbres qui descendent du ciel. Les puristes hurleront, mais ça me rappelle les pièce de Mesguish qu’adolescent l’on m’emmenait voir.

Pas mal de symboles aussi, que je n’ai pas compris du tout, les masques, la piscine donc, et ces arbres. Je suis persuadé qu’il y a une explication très intello tirée par les cheveux, mais on se débrouille très bien sans.

Des longueurs, notamment une scène de folie de couple autour d’un lit très pénible, ou l’arrivée d’une femme qui pête (sisi, très potache) totalement dispensables.

On a vu aussi tous les ressors des « effets du théâtre » : fausses gifles à gogo, acteur trainé par les cheveux, faut coup de couteau, etc. Pas gênant, mais un peu dispensable aussi.

Cependant, une très belle performance d’acteurs et des moments très forts. Une pièce inégale donc mais intéressante.

Jeffrey

lundi, mars 11th, 2013
  • Quoi: Jeffrey
  • Où:  À la folie Théâtre
  • Quand:  Jeudi 14 Février 2013, 21h30
  • Mon opinion : « Plutôt sympa ! »

A part que j’avais déjà vu l’affiche quelque part, et qu’un ami d’un ami avait remplacé un acteur, je ne connaissais rien de cette pièce. Je ne savais donc pas du tout à quoi m’attendre.

Attention, spoiler ! Jeffrey, jeune gay dégouté par l’enchaînement des plans d’un soir, voire d’une heure, décide d’arrêter le sexe pour faire une vraie rencontre. Cependant, lorsqu’il apprends que l’élu de son coeur est séropositif, il prend peur, alors même qu’un de ses meilleurs l’ami l’est aussi et risque de laisser son copain meurtri.

La compagnie est assez jeune, pas amateur, mais jeune, et on le voit par les bons comme les mauvais côtés. Les mauvais, ce sont bien sûr les côté un peu bricolés de certains trucs, mais ça contribue aux bons côté, la fraicheur, la spontanéité, la nécessité de devoir recourir à plein de petits artifices qui mettent un rythme assez enlevé et très agréable. C’est jeune et ça respire la bonne humeur.

Les acteurs sont bons, on sent bien que la pièce est rodée, ça coule de sources, quelques une sont clairement au dessus du lot, dont à mon avis la jeune star, Jeffrey, tout à fait convainquant. La plupart des acteurs jouent 3 rôle, ou plus, et ça ne pose aucun problème.

Le point faible, à mon avis, est le texte qui commence à dater un peu, plein de poncifs sur le HIV, et mettant en scène une époque où HIV rimait inévitablement avec une mort à moyen terme, au mieux. Bien que ça ne remette pas en cause le besoin de parler de la maladie, et surtout de faire de la prévention, on n’en est plus là aujourd’hui, et il y a du coup un certain décalage avec la réalité. Une toute petite longueur aussi vers les 3/4 de la pièce, que j’impute au texte.

En résumé, sans se prendre au sérieux, c’est un bon moment, drôle et touchant.

CNAC

samedi, mars 9th, 2013

Le cirque contemporain c’est parfois un peu casse-gueule, surtout lorsqu’on on y cherche une étude sociale, un thème sérieux et intello. L’étude des relations homme-femme comme fil conducteur était donc assez dangereux et je crains qu’ils ne se soient pris les pieds dans le tapis.

Un certain nombre de scènes n’ayant rien à voir avec le cirque étaient présentes, notamment une scène d’ouverture bruyante sous forme d’une bacchanale qui nous a beaucoup distraits alors qu’un numéro de trapèze commençait au dessus, presque invisible.

Je n’ai rien au départ contre des pauses dans un tel spectacle, l’une d’entre elle était même réellement belle et touchante, mais en général elles étaient un peu creuses et enlevaient du rythme au spectacle.

J’aurais passé tout ça avec plaisir si les numéros avaient été incroyables, mais techniquement parlant, rien de réellement fou (dans un contexte de gens brillants et comparé à d’autres année, hein, restons honnêtes, ils sont forts !), et surtout une mise en scène qui cachait les côtés techniques et les belles lignes (notamment à la corde et au mât chinois) pour privilégier l’enchaînement et la vitesse, ce qui m’a laissé une impression de brouillon où je n’ai pas distingué grand chose. Si c’était vraiment incroyable et que je l’ai raté, la faute de la mise en scène je pense qui faisait tout pour détourner notre attention des artistes.

On soulignera tout de même deux duos de trapèze fixes splendides, parce que beaux et lents, où les deux trapézistesétaient en complètement fusion, donnant ainsi des scènes de tendresse et de dualité rare.

L’homme qui se hait

jeudi, mars 7th, 2013

La pièce commence par une lecture magistrale d’un apparent professeur de philosophie, nous expliquant l’essentialité de l’homme qui se hait. L’homme qui se hait, se hait. Par nature, par essence, etc. Il ne faut pas à mon avis prêter à cette introduction un objectif  didactique qui à mon sens rendrait la pièce aussi pénible à suivre que Le monde de Sophie. C’est ce qu’a fait L., à qui la pièce a fort déplu pour cette raison. Quant à S., je ne  prendrai pas son avis en considération dans la mesure où il a passé plus de la moitié du temps à dormir, sans ronfler cependant; un plus.

Après une dizaine de minute d’une démonstration philosophique qui tourne assez rapidement au n’importe quoi,  on se retrouve plongé dans l’univers de ce professeur illuminé et ses deux assistants de la fantasque Université Philosophie Ambulante ou UPA, et baladés de flashback en flashback, de bourgade en bourgade où ce qui s’apparente un peu à une secte miniature avec son gourou et ses deux adeptes vivotent chichement et se remémorent leurs débuts. On y découvre les rapports entre les trois personnages, qui constituent à mon avis le point central de la pièce, l’emprise du Professeur fou, jusqu’à sa chute, dans une étonnante crise de lucidité.

J’aurais aimé aimer complètement, vraiment. Et cependant la présence incroyable de Garbiel Dufay (Professeur Winch) ne suffit pas à donner une réelle consistance au texte, ni à la mise en scène qui ne se montre qu’épisodiquement dans de maladroits accès de colère sous forme de hurlements sans nuance. L’espace est pleinement rempli, c’est vrai, mais uniquement par les regards des trois acteurs qui portent à eux seul tout le poids de la pièce.

 

 

 

[PNPO] Arpad Schilling – Noéplanète

vendredi, octobre 26th, 2012

PNPO

  • Quoi: Noéplanète, d’Arpad Schilling
  • Où: Chaillot
  • Quand: Mercredi 24 Octobre 2012 à 20h30
  • Mon opinion : « quelques trucs intéressants »

Le sujet est passionnant : qu’est ce qui fait qu’on choisi en général ? Un personne pour devenir son amant ou son mari, qui embaucher, qui garder dans une émission de télé-réalité, etc. La question du choix, c’est à creuser, et c’est une mine d’inspiration.

Petit dérapage politique sur les Roms. Pourquoi ont-ils été stigmatisés, pourquoi certains ont de meilleures conditions que d’autres ? Une vraie question. Et puis pour être honnête, si on me propose de me parler des Roms, pourquoi pas ? Au fond je ne sais rien d’eux, je ne sais même pas vraiment qui sont ces gens qu’on regroupe sous une étiquette commune, alors oui, pourquoi pas.

Ça, c’était à la lecture du programme. Quelques scènes débutes le spectacle, certaines filmées, certaines jouées, une introduction par un numéro de corde, assez joli d’ailleurs, pourquoi pas ! Et puis d’un coup, un comédien vient nous présenter un homme rom de 24 ans, acteur dans l’un des films qui va suivre, et demande au public de lui poser des questions. On franchit alors le pas du politiquement correct, le pauvre Rom reconduit à la frontière qui veut prouver au monde et aux Français que tous les Roms ne sont pas des truants. Comme si c’était encore à prouver ! Mais admettons, admettons.

L’histoire continue, sur scènes plusieurs personnages, une histoire de trafic d’influence, de dette, un homme noir en situation illégale va accepter pour ne pas être dénoncé de coucher avec un haut fonctionnaire, un dictaphone en poche. Et on sent l’horreur, l’humiliation suprême, pour un homme de se faire enculer. Bien pire que pour une femme coucher sous la contrainte, parce que c’est un homme qui va se faire prendre. Lorsque plus tard, à la fin, le public devra choisir quel personnage « garder », gros bonus de sympathie pour le personnage, parce qu’avec « ce qu’il a pris le pauvre » (entendu derrière moi dans la bouche d’un jeune étudiant). Ah tiens, puisqu’on est dans l’anti-racisme, un peu de préjugé macho limite homophobe c’est acceptable ?

Au milieu, une scène un peu troublante de danse combinée à de l’acrobatie entre quatre espèces de mats chinois. C’est assez sec, et il y a quelques très beaux tableaux. Je me suis concentré en essayant de chasser le besoin de « comprendre », même s’il était évident que ce n’était pas là pour la beauté de la chose mais pour porter un message qui m’a échappé. Mais qu’importe, je ne boude pas mon plaisir pour ces dix minutes.

Comble du bon sentiment, on accueille ensuite sur scène deux enfants roms de 14 et 12 ans. Ils ont des figures angéliques et nous racontent leur expérience, leur arrivée en France, la rencontre avec leur « marraine » qui les as plus ou moins recueillis, l’école du cirque. Le public peut leur poser des questions; lui veut être pompier en Roumanie, elle hôtesse de l’air en France. Plus bien-pensant, tu meurs.

D’un sujet interessant avec quelques scènes vraiment agréables, il me reste pourtant une amertume de politiquement correct et de porte ouverte enfoncée. C’est dommage.

[PNPO] Maguy Marin – Faces

dimanche, octobre 14th, 2012

PNPO

  • Quoi: Faces – Maguy Marin, le Ballet de Lyon
  • Où: Théâtre de la ville
  • Quand: Samedi 15 Octobre 2012 à 15h
  • Mon opinion : « pas complètement haï »
La saison 2 de PNPO, qui sera moins chargée, ma patience s’étant retrouvé à bout trop souvent à l’Odéon par exemple, s’ouvre donc au Théâtre de la Ville avec Maguy Marin et le Ballet de Lyon. De Maguy Marin je ne connais rien, mon comparse S. lui a l’air d’en savoir plus, mais gardera ses impressions jusqu’après ce spectacle.

L’installation des danseurs est longue. Très longue. Un, puis deux, puis deux, puis un puis trois, etc. jusqu’à vingt-huit (sisi). A chaque fois les regards, les petits réajustements de position, on voit, on comprend, ça marche. Surtout que j’avais un peu lu le livret, enfin j’avais essayé, et j’avais vu ceci (que je ne comprends toujours pas)

Dans une pénombre indécise où se fomentent les images du monde auxquelles se relient, mais, menace toujours active, peut-être en se cimentant, nos destins, Faces met à vif la tension irrésolue entre ce pire et ce meilleur qui hante l’affaire du collectif.

Ensuite, pendant une heure, des scènes statiques, éclairées environ cinq secondes, suivies en effet de pénombre, le temps que les danseurs – qui d’ailleurs ne dansent pas – se replaces, changent d’accessoires, se couchent ou se relèvent. Au début on continue de comprendre : le groupe, l’individu, la conversion, la formation des sous-groupes. Il y a d’abord un seul avec des lunettes, puis deux, puis cinq, puis huit, etc…  la population évolue à chaque allumage de la lumière. Puis ce ne sont plus des lunettes c’est autre chose, c’est être couché, c’est avoir une barbe, etc.

Si tant est qu’on a vraiment compris au bout de dix minutes, et qu’il y a quasiment une heure superflue, d’ennui presque complet. Un ou deux tableaux ont retenu mon attentions – c’est à dire 10 bonnes secondes en tout – où les danseurs – qui dont n’ont pas dansé, du tout – sont dans des positions de mouvement arrêté, ce qui a toujours été quelque chose qui me fascine lorsque c’est bien fait, plutôt il faut bien l’avouer, par des artistes de rue qui attendent une piécette que par l’un des meilleurs ballets de l’hexagone.

Du coup pour ces dix secondes, et puisque pour une fois je comprends un peu, je ne peux peux pas dire que j’ai complètement détesté. Mais franchement pas loin.