Archive for the ‘Sortie’ Category

mardi, septembre 18th, 2012

PNPO

  • Quoi: Mademoiselle Julie
  • Où: Odéon Théatre de l’Europe
  • Quand: Mercredi 13 Juin à 20h
  • Mon opinion : « pas trop détesté »

À un moment j’aurais tout de même me renseigner un peu sur ce que j’allais voir, surtout à l’Odéon. Enfin, on ne m’y reprendra pas trop a priori pour la saison 2012-2013.

Pour la cohérence, on a à nouveau eu le droit à une mise en scène avec des vitres. Cette année à l’Odéon ils ont a-do-ré les vitres. Au début c’était même plutôt agile, le temps de faire rentrer ou sortir les personnage de scène alors qu’ils sortaient ou rentrée de la fête qui s’y passait, en arrière plan. Ingénieux.

Juliette Binoche ? Assez formidable. Presque convaincante !
Presque ?
Oui, presque, dirigée un peu à contre emploi et réduite à un rôle de femme hystérique et soupe-au-lait, passant d’un désir à son contraire, hurlant (oui oui hurlant), puis gémissant, et Juliette Binoche trimbalée entre ces deux extrêmes caricaturaux et réducteur qui étouffent ce talent d’actrice, quel gâchis.

Juliette Binoche aussi peut être un peu trop vieille, l’air trop mature, adulte et réfléchi pour être complètement convaincante en jeunette décervelée.

Dommage.

[PNPO] Dans la jungle des villes

samedi, août 25th, 2012

PNPO

  • Quoi: Dans la jungle des villes
  • Où: Théâtre de la Colline
  • Quand: Jeudi 7 Juin à 20h
  • Mon opinion : « pas trop  aimé »
C’est toujours très casse-gueule d’écrire ses impressions sur une pièce vue il y deux mois et demi (sans compter que ça va tout à fait à l’encontre du but même de la série PNPO ). Et cependant je me dis aussi que lorsqu’un spectacle laisse sur moi un trace forte, deux mois et demi ne m’empêcheront pas d’en parler. Et là, je bute un peu …
Bref, tout ça commence avec une projection vidéo d’un bon quart d’heure d’une misérable loueur de DVD et d’un homme opulent qui essaiera d’acheter son âme en quelque sorte. Ah, et puis ça finit avec l’homme qui court nu. Il faudra que je parle du nombre d’acteurs nus que l’on a vus cette année !
Sur scène, le propos de la pièce est assez difficile à saisir, il s’agit sans aucun doute d’un questionnement sur l’identité, lorsque le riche décide de toute abandonner pour prendre la place du miséreux qu’il harcèle, et ce, dans le seul but de le détruire complètement. L’identité ou le mal ? Ou le besoin de faire mal ? C’est très confus.
Le groupe de rock qui joue plusieurs fois des morceaux de 3-4 minutes, et dont les musiciens sauf un sont aussi des acteurs de la pièce n’aide pas vraiment à la compréhension. Il faut d’ailleurs souvent un bon moment pour se réhabituer au niveau sonore normal d’une pièce de théâtre.
Beaucoup d’accessoires, un mur entier qui tombe, dans un effet visuel bluffant mais distrayant aussi, dans le mauvais sens du terme. Au final, il n’en reste pas grand chose, qu’une impression de fouillis, de surenchère d’artifices, et une déception d’être passé à côté, et pas si loin que ça, de sujets qui auraient pu être réellement passionnants.
En trois mots, pas trop aimé.

[PNPO] On the road / sur la route

dimanche, juillet 22nd, 2012

PNPO

  • Quoi: On the road
  • Où: Mk2 Beaubourg
  • Quand: Lundi 28 Mai à 21h
  • Mon opinion : « bien aimé »
Du livre, que j’ai pourtant dû lire il n’y a pas si longtemps, il ne me reste que peu de souvenirs (mais finalement c’est un peu un leitmotiv de ce blog), mais c’était pour moi d’avantage un libre d’ambiance, quelque chose aussi d’un peu lointain, étant peu familier avec l’époque beatnik américaine. Je gardais en tête les images de lieus crasseux et de disputes
interminables avec la route en fil conducteur.
Exercice absolument casse-gueule de mise à l’écran donc, et qui à mon sens et plutôt réussi, par forcément comme film dans l’absolu, mais en tant que film qui partait sur un pente aussi glissante.
Walter Salles n’est pas tombé dans le piège de la retranscription littérale et linéaire, ce qui aurait été impossible et à don choisi de se consacrer à quelque morceaux choisis. Naturellement, on y laisse un peu de cohérence, et on introduit un peu de répétition, les scènes choisies faisant à la fin un enchaînement un peu mécanique sexe-drogue-route.
On y garde en revanche l’ambiance, appuyée par une bande originale incroyable, endiablée, et une lumière magique. Je ne dirais pas qu’on ne voit pas le temps passer, et honnêtement il ne faudrait pasque ça dure plus longtemps, mais c’est un agréable moment, envoutant, dépaysant, et pimenté par les (trop rares ?) apparitions de Tom Sturridge qui en plus d’être beau comme un dieu est très convainquant (au moins dans ce rôle un peu subalterne).

[PNPO] Temps

mercredi, juillet 18th, 2012

PNPO

  • Quoi: Temps de Wajdi Mouawad
  • Où: Chaillot
  • Quand: Mercredi 23 Mai à 20h30
  • Mon opinion : « pas trop aimé »
De Mouawad je ne savait pas grand chose, il avait fait Incendies, mais je n’avais pas vu la pièce, juste le film, qui m’avait laissé un goût de « pas fini ». Et du thème de la pièce, je ne savais rien du tout. C’est un peu le jeu quand on a la flemme de regarder les programmes et qu’on dit aux amis « mettez-moi les mêmes spectacles que vous » !
Le sujet déjà n’est pas franchement drôle; une histoire de viol incestueux pendant des années, la mort de la mère, le retour d’un frère caché, le besoin de vengeance, pas de quoi rire. Mais au fond il peut être intéressant et prétexte à une pièce forte. Et puis latente la question de l’oeuvre artistique des personnages monstrueux. Faut-il la garder malgré la monstruosité de l’auteur ? L’ignorer malgré son génie ?
Le problème arrive avec la mise en scène, le dénouement, le jeu d’acteur, bref, tous les développements du coeur du sujet. Première scène, des acteurs se frotte les bras en grelottant visiblement, de manière à subtilement nous montrer qu’il fait froid. Vraiment ? J’ai vu des acteurs mimer le froid, pas des personnages qui avaient froid.
La pièce est interrompue à plusieurs reprises par de la musique forte, scène -j’imagine- censées nous montrer la folie de la fille qui a vécu auprès de son père malgré ses viols répétés entre ses 5 et 13 ans, devenue sourde muette suite au choc psychologique
Un autre piste qui m’a beaucoup fait espérer est l’arrivée du « frère russe », et sa femme qui sert alors d’interprète. On assiste à un dialogue retranscrit plusieurs fois langage des signes -> français -> russe pour arriver d’un personnage à l’autre. Symbole de la difficulté à communiquer ? Ou au contraire de l’universalité de la langue ? De la perdurance de la famille à travers les frontière ? En fait non, simple jeu scénique et nouvelle déception.
Sans compter le très attendue retour de la parole lors du meutre libérateur de son père. Vraiment, quelle surprise ! Ça sentait presque le navet hollywoodien.
Bref tout ça était finalement très attendu, et très « évident ». Evidemment décevant donc (et paf, une punchline sentencieuse gratuite !)

[PNPO] Don Giovanni

mardi, juin 26th, 2012

PNPO

  • Quoi: Don Giovanni
  • Où: Opéra Bastille
  • Quand: Lundi 16 Avril à 19h30
  • Mon opinion : « formidable »
Ma mère m’offrant la place, je n’ai pas rechigné à prendre la première catégorie, la mise en scène de Haneke ayant plutôt bonne presse. Grand bien m’en a pris.
Sur les performances des chanteurs/chanteuses, j’ai été absolument convaincu par toutes les femmes, avec des duos qui m’ont beaucoup touché, et chez les homme, seul David Bizic (Leporello) m’a semblé un peu en dessous du lot, ce soir là au moins (enfin, ça restait pas mal du tout!). Donc rien que pour ça, ça valait dèjà vraiment le coup, vocalement, très très bien.
Et puis la mise en scène. Sa première qualité, c’est peut être qu’elle sait se faire oublier. C’est une mise en scène moderne, dans un décors moderne, d’un opéra qui ne date pas d’hier. On m’avait dit « tu verras c’est très moderne », ce qui a priori ne me pose pas de problème, sauf si l’on ne voit que ça. Et justement non, on est aspiré par le champs, par les personnages très bien incarnés, réalistes, et assez complexe même, avec un Don Giovanni partagé entre une voracité et un peu de doute, qui finit par révéler toute sa noirceur. Et ce champ, cet argument, prennent tellement la première place que le décors parait simplement bien fait, sans être envahissant (alors qu’il est superbe, avec une ville en arrière plan), que la mise en scène parait sobre, laissant la place à ce qui compte, le texte et la musique.
Au final je suis sortié enchanté, et cette année, ce n’est pas arrivé si souvent que ça !

[PNPO] Contes Africains

lundi, avril 23rd, 2012

PNPO

  • Quoi: Contes Africains d’après Shakespeare – Krzysztof Warlikowski
  • Où: Chaillot
  • Quand: Mercredi 21 Mars à 18h30
  • Mon opinion : « parti  au 1er entracte »
Déjà à la base, une pièce de 5H en Polonais surtitré, j’aurais dû me méfier… mais le titre m’avait donné envie, et puis du Shakespeare quoi, il y avait tout de même de quoi se méprendre.
Nous arrivons donc à 18h30, et commence une heure et demie de dialogues absolument sans queue ni tête, sans enchainement vraiment logique, un peu de grossièreté (pas trop) gratuite, et beaucoup d’interrogations. Quand deux hommes en maillot de bain affublés d’une tête de cochon (chacun) ont débité des blagues antisémites séparés de cris porcins (gruiiik gruiiik) – probablement parce qu’il n’était pas assez évident qu’ils représentaient les personnes antisémites et non pas la pensée de l’auteur, vous noterez la finesse du p
rocédé – pendant 10 minutes, j’ai décidé que j’en avais vu assez.
J’ai attendu patiemment la fin de la première partie et je suis rentré chez moi, relativement tôt au final, tout n’était pas complètement perdu.

[PNPO] La jeune fille et la mort

dimanche, avril 22nd, 2012

PNPO

  • Quoi: La jeune fille et la mort – Thomas Lebrun
  • Où: Chaillot
  • Quand: Mardi 20 Mars à 20h
  • Mon opinion : « pas trop aimé »
J’avoue, j’étais bien mal préparé : retrouvé mon billet la veille, découvert ce que j’allais voir le soir même, c’était juste un peu à l’arrache. Du coup j’étais bien mal renseigné sur cette oeuvre, juste le temps de lire vite fait la page Wikipedia qu’il s’agissait d’un poème allemand mis en musique par Schubert.
Le spectacle est assez court (1h environ) et présente l’originalité d’avoir un quartet à corde sur scène, ce qui est original pour une pièce de danse, et très agréable. L’on démarre avec trois danseurs nus qui traversent très lentement la scène, l’un d’entre eux en se roulant littéralement par terre, pour y disposer chacun
un animal empaillé. J’avoue que j’ai eu vraiment peur d’une chorégraphie conceptuelle.
La suite m’a un peu rassuré, même si je ne suis pas « rentré dedans ». Par moment, j’ai été d’un coup happé dans un instant d’une grande beauté , quelques secondes, quelques minutes, comme hors du reste qui me paraissait que mimes, gestes sans grace et sans chaleur. Encore une fois, j’ai eu l’impression de « passer à c
ôté ». S. m’a cependant rassuré, en acquiesçant.
Des bons moments donc, un le plaisir du quatuor sur scène ont pour moi sauvé ce spectacle, que pour le reste je n’ai « pas trop aimé »

[PNPO] Les liaisons dangereuses

jeudi, avril 19th, 2012

PNPO

A noter qu'on ne le voit hélas pas torse nu dans la pièce

  • Quoi: Les liaisons dangereuses, mise en scène de John Malkovich
  • Où: Théâtre de l’Atelier
  • Quand: Mercredi 7 Mars à 20h
  • Mon opinion : « plutôt bien aimé »
S’attaquer aux Liaisons, pas mal de gens l’avaient fait déjà, mais ça reste tout de même une exercice assez casse-gueule je pense de transcrire un roman epistolaire en pièce de théâtre. De ce côté là c’est réussi. Le langage est actuel sans dénaturer l’esprit du texte original.
Côté mise en scène, c’est moderne et fait de manière plutôt intelligente à mon avis, il y a plein de micro-scènes, remarques, mimiques assez drôles, c’est vivant et la ronde des acteurs parfois là sans être dans la scène, comme « off », fonctionne très bien. C’est là que je me dis que je devrais me tenir à écrire à chaud, je suis bien plus critique qu’un mois plus tard 🙂
Les acteurs quant à eux m’ont semblé un peu « à côté ». Peut-être un peu jeunes, (malgré un valet fort aimable à la vue et à l’ouïe), ou juste décalés. La Tourvel m’a laissé une impression bizarre. On ne peut pas dire qu’elle joue mal, du tout, et pourtant je la trouve physiquement complètement à côté du rôle, sans vraiment savoir expliquer pourquoi. Et je n’ai pas réussi à me défaire de cette impression.
Au final, il me reste toute une série de choses très bien, mais sans la continuité pour en faire un tout vraiment top. Ça reste pas mauvais, et j’y ai passé un bon moment, mais sans plus d’enthousiasme qu’un « plutôt bien aimé »

[PNPO] Inanna – Carolyn Carlson

samedi, mars 31st, 2012

PNPO

  • Quoi: Inanna – Carolyn Carlson
  • Où: Théâtre National de Chaillot
  • Quand: 18 février 2012 à 17h
  • Mon opinion : « pas aimé »

A revoir sur ArteLiveWeb pendant encore un certain temps.

Carolyn Carlson, on un nom qui fait rêver. Et pourtant quel ennui au moins pour le profane (encore une fois, je me positionne en spectateur neophyte).

À la fin, ma première réaction, ainsi que celle de S. a été : « je n’ai rien compris ». Voilà une pièce dans laquelle l’esthétique ne me parait pas être le but rechercher, tant les danseuses semblent à la limite du mime, de l’exercice d’expression corporelle, et où je n’ai pas saisi le message qu’elles voulai
Il m’en reste du coup une déception, et une question sur le tonnerre d’applaudissement de la salle : suis-je complètement passé à côté d’une oeuvre pas assez abordable ? Ou était-ce un peu de snobisme par qu’il est de bon ton d’adorer Carolyn Carlson ? Un peu des deux ? :-)ent nous faire passer. Une heure vingt où j’ai été en complète incompréhension, frustré de ne pas savoir décrypter le langage qui avait pourtant l’air explicite.

[PNPO] Le projet Rodin

lundi, mars 26th, 2012

PNPO

  • Quoi: Le Projet Rodin – The Russel Maliphant Company
  • Où: Théâtre National de Chaillot
  • Quand: 8 février 2012 à 20h30
  • Mon opinion : « pas trop aimé »

Si je me documentais un minimum sur ce que je vais voir, ça m’aiderait probablement à comprendre un peu mieux. Mais tout de même.

D’après ce que j’ai compris, il s’agissait d’une étude sur les oeuvres de Rodin, son travail, divisé en deux parties : la sculpture et le dessin.

Côté danse, je l’avoue, je suis resté complètement froid. Si les corps tendus évoquent plus ou moins la sculpture, je pense qu’avant tout je suis passé à côté d’une grande partie des tableaux par simple ignorance du travail de Rodin. Oui, je suis ignare et en outre, je n’ai jamais pris le temps de flâner une après-midi au musée dont il est l’éponyme.

Pendant toute la première partie, des tableaux plutôt statiques donc, où l’on avait certes le droit d’admirer les muscles fort bien dessinés des danseurs, mais hélas pas le droit de toucher. Une scène a pourtant bien retenu mon attention, un éclairage orange sublime venant du dessous, un jeu d’ombre, mais mon interprétation de la violence humaine à sa racine et des guerres tribale tombe visiblement comme un cheveu sur la soupe. Mais cette partie là m’a vraiment touché d’un point de vue esthétique.

Pour le reste, j’avoue m’être beaucoup ennuyé.

Le spectacle est disponible sur Arte Live Web, regardez et exprimez votre désaccord ( ou alors matez, parce qu’ils sont tout de même bien faits 🙂 )