[PNPO] Le système de Ponzi
dimanche, mars 25th, 2012- Quoi: Le système de Ponzi
- Où: Théâtre des Abesses
- Quand: 1er février 2012 à 20h30
- Mon opinion : « moyennement aimé »
Le sujet est intéressant, c’est sans aucun doute, Ponzi étant parfois vu comme l’inspirateur de Madoff, en ces temps de crise financière mondiale.
En créer une pièce de théâtre est un exercice ardu.
La scène est parsemée de tables qui ne cessent de bouger, symbolisant tout à tour un bateau, une chambre, un building, des bureaux, des portes, une cellule de prison.
Leur utilisation est très créative, dynamique et, il faut le dire, sympathique à voir. Le problème pour moi est que j’ai eu le sentiment, surtout la première heure, d’assister à un déménagement permanent – l’action changeant beaucoup de lieu – qui n’a cessé de casser la narration dans laquelle il me fallait à nouveau quelques instants pour me replonger.
Je dois admettre un certain rythme dans cette pièce, une utilisation intéressante des acteurs qui tournent sur de multiples rôle, l’utilisation de ruptures pour donner une impression de foule, ou de chronologie, qui ne sont pas toujours faciles à rendre au théâtre. Et heureusement, car pendant deux heures on assiste aussi un peu, il faut le dire, à un cours d’économie frauduleuse pour les nuls, avec une narration didactique pas inintéressante mais dont la place n’est peut-être pas sur les planches.
Du coup, il m’est resté une impression de longueur et de conférence qui hélas a quelque peu gommé une performance d’acteurs tout à fait impressionnante, et un mois plus tard, pas beaucoup plus à en dire.
D’où mon avis en queue de poisson : moyennement aimé
[PNPO] La dame aux camélias
mardi, février 21st, 2012- Quoi: La dame aux camélias
- Où: Théâtre de l’Odéon
- Quand: 18 Janvier 2012 à 20h
- Mon opinion : « je suis parti au milieu »
Le titre était alléchant ! Je l’avais vu il y a plus de dix ans, avec Isabelle Adjani, je n’en ai absolument aucun souvenir (non que ce fut mauvais a priori, juste ma mémoire légendaire, et mes années étudiantes noyées dans l’alcool…). Du coup, je n’ai pas vraiment hésité au moment de faire ma sélection.
Et puis la veille j’ai tout de même regardé ce pour quoi j’avais signé … un début à 20h, ça augurait une représentation assez longue. Trois heures quarante cinq … je prends peur.
Et une précision : ce n’est pas La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, mais un texte d’après ce dernier, Heiner Muller et Georges Bataille … j’ai un peu plus peur.
Et puis, sur le site web de l’Odéon, un pavé de quelques pages sur le metteur en scène – Est-Allemand exilé par les communistes, passe dix ans à monter du Brecht dans sa cabane, grosso modo – et rien sur la pièce elle même, ça c’est vraiment mauvais signe.
Mais sans nous démonter, L. S. et moi nous présentons à l’heure convenue.
La pièce commence par trois actrices qui gémissent tandis que l’une d’entre elle meurt, dans un poulailler sur le toit d’une cabane. Une demi-heure de cris tantôt plaintifs, tantôt orgasmiques, tout le temps pénibles. Pendant ce temps, en bas, deux hommes hurlent des répliques l’un à l’autre, la moitié du temps assis à moitié (ou complètement) nus sur les cabinets. Il n’est pas question de dialogue car le texte qu’ils déclame n’a de toute façon ni queue ni tête.
Finalement, la mourante meurt, et les trois femmes sont remplacées par trois poules, qui ont l’avantage de faire beaucoup moins de bruit. En bas, ça continue de même, en haut les actrices reviennent, incarnant d’autres personnages et crient à qui veut l’entendre qu’elles « se branlent la chatte, pleine de foutre », ou autres choses du genre.
Le public bien sûr rit (nerveusement) un peu, soupire, est choqué parfois. J’avoue n’avoir ressenti que l’ennui. En effet, qu’on dise « chatte », « branler » et « foutre » dans une pièce de théâtre ne me choque pas, si ça a le moindre intérêt pour le texte, pour l’histoire, pour les personnage, bref si ça a le moindre intérêt. Si l’ensemble du public avait vu autant de pornos que moi, il ne serait pas choqué le moins du monde, et il ne resterait du coup rien. Rien du tout.
Je ne parlerai même pas de la deuxième moitié du décor, derrière, qui tourne, et nous découvre les personnages sous une boule disco où le seul divertissement est de voir l’un de se prendre la vitre en marchant … très boulevard, mais tenir 3h45 là dessus me parait difficile.
On pourra me dire que je n’ai pas compris, c’est absolument vrai. Je n’ai rien compris parce que c’est incompréhensible, inabordable, et soit très élitiste et prétentieux, soit un complet foutage de gueule.
Dans les deux cas, je suis parti à l’entracte et nous avons bu un verre avec S. tandis que L. subissait la seconde moitié.
[PNPO] Raoul
dimanche, janvier 8th, 2012- Quoi: Raoul de James Thierrée
- Où: Théatre de la Ville
- Quand: 28 Décembre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « assez bienaimé »
J’avais choisi ce spectacle sur l’abonnement sans trop savoir, et j’ignorais complètement le lien de petite-filiation entre James Thierrée et Charlie Chaplin. De toute façon je ne suis pas très « fils de » …
Avant le spectacle, la scène est recouverte d’immenses voilures, et j’ai vraiment cru qu’un bateau allait en émerger. Au lieu de ça, tout s’ouvre et laisse place à une espèce de cabane en métal qui va s’effriter et tomber en morceau petit à petit.
Je ne sais pas vraiment le style du spectacle pour être honnête… pas vraiment du cirque, pas vraiment de la dans, pas vraiment du théâtre, ça peut être un peu de tout ça, et au final ça ne me gêne pas du tout, à quoi bon mettre dans des cases, ce qui compte c’est ce qu’on voit, pas le nom qu’on lui donne.
Le spectacle donc : c’est un univers très particulier, à la fois noir, avec un personnage qui ne fait que crier « Raoul » de temps à autre, au milieu d’onomatopées, mais aussi très onirique, avec des créatures marines, un éléphant, dans des costumes géants d’une finesse à couper le souffle, un décors qui ne cesse de bouger, c’est très riche. On vit ensuite un enchainement de scènes, prétextes à nous montrer ces prouesses de confection, et je pèse mes mots : on nage en plein rêve, et j’ai été émerveillé par tout cela.
Ce qui m’a posé problème, c’est justement cette omni présence du décors et des accessoires, l’homme-danseur-acrobate Thierrée est mangé par le vacarme du métal qui claque par terre, par le déplacement des créatures féériques, et l’on se demande ce qui fait vraiment l’intérêt, le créateur, la création, ou les deux ensemble qui hélas semblent chacun opérer de son côté.
Côté physique, il y aurait eu prétexte à de beaux passages de danse ou d’acrobatie, comme au moment où il descend d’une longue échelle, esquissant même ce qui pouvait être le prélude d’un enchainement, mais hélas ça retombe, comme bien souvent au cours de cette heure quarante. De très nombreuses pistes sont lancées, et bien amenées, pour finalement ne déboucher sur rien.
Et finalement, l’enchainement de petits moments ne m’a pas permis de voir une continuité, une finalité, et lorsqu’à la fin il s’envole, je ne comprends pas le sens, et j’ai juste l’impression qu’il avait besoin de finir. Il m’a vraiment manqué une unité narrative, si bien que j’ai un peu décroché sur le dernier quart d’heure, et j’ai le sentiment d’avoir vu plutôt une succession d’instant que réellement une pièce construite (je ne doute pas qu’elle soit construite, je ne l’ai juste pas vu …).
Au final, j’ai donc été déçu, d’autant plus je pense qu’il y a une foule d’éléments très bien menés dans cette oeuvre, qui me sont apparus comme autant de pistes à creuser, ou d’occasions manquées. J’ai presque l’impression que si tout cela avait été moins bien, j’aurais été moins déçu. Du coup, il faut être honnête, au final, j’ai « assez bien aimé » tout de même, parce que c’est un bon moment.
[PNPO] Les 7 doigts de la main – Psy
samedi, décembre 31st, 2011- Quoi: Psy de la compagnie Les 7 doigts de la main
- Où: Grande Halle de la Villette
- Quand: 27 Décembre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « beaucoup aimé »
Un mois après avoir vu Vie, de la même compagnie, j’ai donc vu l’autre spectacle de cette compagnie canadienne installée à Paris pour la fin de l’année.
Vie était une pièce un peu cabaret, ici il s’agit bien d’un spectacle, une mécanique bien huilée, qui se regarde sans avoir le temps de dire ouf.
Au programme, du trapèze fixe, du trapèze ballant, mat chinois, jonglage, acrobaties en tout genre notamment avec un escalier pivotant.
Il y a un thème, bien tenu, celui des maladies mentales, prétextes à tous les numéros, et j’étais – je l’avoue – un peu inquiet du traitement (en me souvenant notamment du concert de Juliette où j’étais absolument d’accord avec Matoo …), et j’ai trouvé ça bien fait. Pas de « fous » déjantés, et les seuls traits d’humour sont assez bienveillants (avec cette blague que j’adore : « bonjour, je m’appelle XXX et ils disent tous que je suis paranoïaque ») et ne cherchent pas à creuser plus loin, ce qui est une bonne chose.
Je me suis demandé si le rythme serait assez rapide, au début, dans la mesure où les scènes de « transition » entre les numéros proprement dits sont assez longues, mais les 2 heures ont passé incroyablement vite, et je pense simplement que c’est la durée de ces scènes qui en fait un vrai spectacle construit, et non pas un enchaînement de numéros de cirque.
Pour le reste, pas grand chose à redire, c’est bien fait, c’est beau, j’ai dû avoir la bouche ouverte et l’air ébahi les trois quarts du temps.
Le seul petit bémol que j’y trouve : le numéro à la corde, chorégraphié dans une ambiance « catch » m’a paru trop rapide : on voit un enchainement d’une dizaine de figures, dont certaines très complexes, et des positions qui tenues seraient très harmonieuses, mais le choix de mise en scène ne permet pas qu’on les voit, et en une minute, tout s’est enchaîné. C’est dommage.
Mais pour tout le reste, je dois dire que j’ai beaucoup aimé !
Merci à B. et Y. qui m’ont offert la place et accompagné !
[PNPO] Un tramway
vendredi, décembre 30th, 2011- Quoi: Un tramway (d’après Un tramway nommé désir de Tenesse Williams)
- Où: Théâtre de l’Odéon
- Quand: 14 Décembre 2011 à 20h00
- Mon opinion : « assez bien aimé »
J’ai l’impression que l’Odéon et moi nous sommes presque fâchés, et toujours pour les même raisons.
Le décor bouge sans cesse, s’allume et s’éteind, se raccourci et se rallonge. Pourquoi pas !
La pièce commence avec un cho dans la voix, de nombreux effets sonores, pourquoi pas !
On assiste sans cesse à la projection en temps réelle de gros plans, ou de plans changeant des acteurs, souvent avec un peu de retraitement, et un caméraman qui se balade sur scène, pourquoi pas !
Il y a un fond musical en permanence ou presque, pourquoi pas !
Trois fois l’une des actrices pousse la chansonnette, pourquoi pas !
Pourquoi pas, … mais tout de même, pourquoi ?
Une fois encore, je n’ai rien contre l’artifice, même envahissant, rien contre l’innovation, l’expérimentation, rien contre ce qui choque ou surprends. Mais à condition que tout ça serve le texte, les acteurs, le drame, ou les trois. Et à vouloir trop en mettre j’ai eu le sentiment que le metteur en scène (Krzysztof Warlikowski) essayait de monter un film en direct sur une scène de théâtre.
A son crédit, c’est presque réussi, et pour un exercice aussi dur, c’est une prouesse.
Mais est-ce utile ? La musique qui se désynthonise (est-ce le bon mot ?), l’écho, la lumière qui vacille, sont des procédés de cinéma tout à fait acceptable pour illustrer l’abime de la folie dans laquelle tombe Blanche. Mais ce n’est pas du théâtre, et c’est faire bien peu confiance à Isabelle Huppert que de recourir à ces artifices.
Isabelle Huppert … magnifique comme toujours, qui porte la pièce à bout de bras (avec Florence Thomassin il faut bien le dire). Elle est bouleversante, elle est incroyable, et bien des superlatifs…
Et c’est bien grâce à elle que j’ai « assez bien aimé » au final, car le reste me laisse un goût de « dommage », tant il y avait des bonnes idées et une bonne mise en œuvre mais sans que j’en saisisse vraiment l’intérêt et sans que je puisse y voir autre chose qu’une pollution de la pièce, ainsi qu’une demie-heure de trop (due aux ajouts scéniques).
[PNPO] Je disparais
jeudi, décembre 29th, 2011- Quoi: Je disaparais (Arne Lygre)
- Où: Théatre National de la Colline
- Quand: 8 Décembre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « assez bien aimé »
Je devais le voir à une autre date mais l’actrice avait fait un malaise… on apprendra plus tard qu’elle est en pleine chimio … ça jette un froid
La scène est sobre, façon années 80 conceptuelles : un plateau avec illusion de profondeur, le même plus loin, un troisième plus loin. Le tout donne une incroyable impression de profondeur.
Les acteurs sont sonorisés avec un micro, mais ça ne me gène pas. Elle. Elle prend toute la place, tout de suite, avec sa voix rauque (et je n’ose faire le lien avec ce qui précède) et on part sans difficulté dans les histoires qu’elle raconte. On part loin. La pièce va et vient entre la réalité du présent et les histoires que les personnages inventent pour y échapper. Ils imaginent d’autres gens, loin, dans des situations similaires mais différentes. C’est difficile à décrire tant le recours à cet échappatoire trahit la détresse des personnages, et tant la voix profonde nous transporte.
Et puis, il y a le dernier quart d’heure.
J’ai peur d’avoir raté quelque chose de fort, de primordial, de symbolique, mais à ce stade de ma compréhension, je n’ai pas compris ce qu’il faisait là. Et j’ai décroché, parti dans mes pensées. C’est vraiment dommage, ça m’aura presque gâché la première heure et quart. Est-ce pour ne pas durer 1h15 ? Si c’est ça c’est bien dommage.
Et c’est pour ça qu’au final, je n’ai que « assez bien aimé »
[PNPO] Forsythe – Impressing the Czar
mercredi, décembre 28th, 2011- Quoi: William Forsythe – Impressing the Czar (Ballet Royal de Flandres)
- Où: Théatre National de Chaillot
- Quand: 7 Décembre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « beaucoup aimé »
On peut voir un très court extrait sur YouTube, vidéo de présentation sur DailyMotion.
D’après ce que j’ai compris, c’est de la danse contemporaine par une compagnie classique. En tout cas ça en a tous les atouts, les gestes bien finis, une précision dans chaque mouvement. Dès le début, j’ai aimé ça.
La première partie est un joyeux bordel : des couples et des petits groupes font leurs trucs dans leur coin, à gauche, à droite, souvent en même temps, on a du mal à tout suivre. Dans un fauteuil, une jeune fille semble commander une télévision qu’exécutes les autres groupes. Cependant, on reste toujours dans une belle composition visuelle, je n’ai pas été vraiment « perdu ».
La seconde partie est « In the middle, Somewhere Elevated » est plus classique et comporte notamment un duo (visible ici) et j’ai été totalement emballé. J’ai vraiment vu un engagement complet des corps des danseurs, une intensité incroyable, comme s’ils se jetaient littéralement dans la pièce. C’est assez rare que je ressente une telle tension vers la scène.
A suivi une très courte partie représentant une espèce de vente aux enchères burlesque, d’avantage jouée que dansée d’ailleurs, avec des petites références à l’actualité récente, et j’avoue que si ça m’a fait sourire, je n’ai pas vraiment bien compris l’intérêt.
La dernière partie (si mes souvenirs sont bons il s’agit des deux dernières parties mais qui en fait ne font qu’une) est un ballet déjanté d’écolières japonaises (au moins dans leur uniforme) qui rassemble à la fois danseurs et danseuses dans un cercle qui devient plusieurs cercles concentriques. On est encore une fois dans un univers assez loufoque mais dont l’ensemble est cohérent.
Au total, c’est burlesque mais précis, exécuté à la perfection, c’est à dire qu’on peut faire du loufoque tout en le faisant bien, et ça, ça m’a vraiment beaucoup plu.
[PNPO] Trisha Brown – Quatre Pièces – Chaillot
mardi, décembre 27th, 2011- Quoi: Quatre Pièces – Trisha Brown (The Trisha Brown Company)
- Où: Théatre National de Chaillot
- Quand: 13 Octobre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « moyennement aimé »
Dans la rubrique « PNPO », pour ne pas oublier, … et j’écris deux mois plus tard …
Heureusement, on peut encore trouver trois des quatre pièces sur ArteLiveWeb, jusque fin Avril a peu près, ce qui me permet de me replonger.
La danse pour moi c’est toujours compliqué. J’ai longtemps été persuadé qu’il fallait une culture chorégraphique pour comprendre et déchiffrer en permanence les symboles, les signes, les pistes que nous envoyent les dansers. Et puis à un moment j’ai arrêté de chercher tout ça et j’ai juste regardé, si ça me plait, si ça me touche, tant mieux, si je m’endors ou que mes pensées m’embarquent à des années lumières de là, tant pis.
Dans les mouvements que j’ai vus, beaucoup de « cassures » de replis sur soi même, coudes en dedans, etc… J’avoue que je ne trouve pas ça très esthétique (encore une fois, ce n’est peut-être pas la but, je donne juste mon ressenti) ou agréable à regarder.
Opal Loop / Cloud installation : Sur la fin, une dissymmétrie vraiment harmonieuse, où les deux danseurs sont décalés sur scène par rapport aux deux danseuses, si bien qu’il y a une danseuse seule, un couple, un danseur seul. C’est à partir de ce moment là seulement que j’ai un peu accroché. Le reste du temps, j’ai trouvé que l’on était bien trop distrait pas la vapeur/fumée/nuage qui prenait non seulement toute la place scénique mais également acoustique, la pièce étant sans musique.
Watermotor : Un seul danseur, sans musique. Très honnêtement, je n’ai rien compris et j’ai simplement apprécié que ça ne dure pas trop longtemps. Je ne nie pas du tout la performance, mais d’un point de vue spectateur, je n’ai pas vraiment apprécié.
I’m going to toss my arms, if you catch them they’re yours : Une pièce avec des ventilateurs, d’énormes ventilateurs. Même s’ils sont très bruyants, je me suis pris au jeu d’observer la déformation des vêtements, la manières dont certains s’envolent, dévêtissant au passage les danseurs 🙂 Au final, pourquoi pas, mais j’ai d’avantage été captivé par l’accessoire « vent » que par la performance de danse, et c’est dommage.
Le re-visionnage sur le web me montre à nouveau la seconde partie, plus « dansée » (et pas uniquement parce qu’il y a des danseurs en boxer) avec des images qui finalement marchent très bien. Je les avais oubliées.
Les yeux et l’âme : n’est pas sur ArteLiveWeb. Cette pièce commence avec deux danseuses suspendues (ou plus précisément attachées à la taille) qui volent littéralement d’un bout à l’autre de la scène. C’est un tableau incroyable, de mouvements amples et fluides, comme si l’Homme avait volé de tout temps, ça coule de source dans une grâce incroyable.
La seconde partie est « au sol », enfin sur scène, et je me souviens que j’ai bien aimé, sans plus de détails (quand je dis que je perds la mémoire).
Au final, je suis très content qu’Arte ait filmé et qu’on puisse ainsi revoir les trois quarts du spectacle. Je reste sur mon impression : content d’avoir découvert quelque chose, je n’ai pas été vraiment touché par ce que j’ai vu, et au final, je pense pouvoir dire que j’ai moyennement aimé.
[PNPO] Les 7 doigts de la main – La vie
vendredi, novembre 4th, 2011- Quoi: La vie, spectacle de la compagnie Les 7 doigts de la main.
- Où: Le cabaret sauvage
- Quand: 2 Novembre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « beaucoup aimé »
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, I., ma prof de trapèze nous en avait dit le plus grand bien alors avec A. nous avons pris des places, sans trop regarder. La salle était loin d’être pleine, disposée en cercle (alors que je l’avais toujours vue avec en mode concert, avec une scène devant).
En attendant l’heure, les comédiens-acrobates passent entre les spectateurs, papotent, tout en restant dans leur « rôle ». Je n’ai jamais su ce que je pensais de ce procédé. Pis suivent deux heures de spectacle avec un peu de one-man show, un peu de théâtre, de l’acrobatie au sol, du jonglage, de l’aérien, c’est assez complet.
Au final, c’est un très bon moment, c’est frais, et beau. Je m’attendais à du « wahou » tout le temps, une espèce de plus grand cabaret du monde en vrai, alors qu’en fait, il y a beaucoup de choses, du basique au « wahou » et tout est fait parfaitement. Pour ce que j’en connais (c’est à dire pas grand chose tout de même), tout est propre, bien exécuté, gracieux quand il le faut, en pleine folie dans le personnage, c’est beau, plus beau que « wahou » justement, et c’est ça qui marche.
Côté écriture, c’est parfois vulgaire mais voulu et controlé, et compte tenu de la difficulté d’écrire 2 heures de spectacle, ils s’en sortent vraiment bien.
En un mot, j’ai été convaincu !
[PNPO] L’homme inutile ou la conspiration des sentiments
samedi, octobre 22nd, 2011- Quoi: L’homme inutile ou la conspiration des sentiments de Iouri Olecha, mise en scène de Bernard Sobel
- Où: La Colline
- Quand: 22 Septembre 2011 à 20h30
- Mon opinion : « pas trop aimé »
L. m’avait venté la Colline, j’y suis donc allé les yeux fermés.J’aurais d’ailleurs peut être dû les garder fermé, tel ce spectateur de fond de salle qui a ronflé une bonne demi-heure.
Le début commençait bien, l’affirmation d’un personnage qui se veut inutile, par défi ou par esprit de contradiction, par opposition en tout cas au savant à moitié fou, obsédé de résultat jusqu’à oublier l’humain qui est en lui.
Mais rapidement, les propos se simplifient, on tombe dans le cliché.
Puis le propos change, on se centre sur un autre personnage, frère du premier qui prend le parti pris opposé, et revendique les valeurs de « l’ancien siècle », dans des diatribes assez confuses.
Entre les deux navigue le troisième personnage, une espèce de dissident un peu flou.
A partir du milieu de la pièce, tout ça part joyeusement en vrille, dans une confusion un peu totale, dont je découvre à l’instant qu’il s’agit en fait d’une farce burlesque.
A l’image de ce que j’arrive à en écrire, un mois après, cette pièce m’a laissé une impression de flou, de fouillis et surtout d’ennui (plus de 2h tout de même), malgré une bonne performance des acteurs.
Pour tout ça, je n’ai pas trop aimé.