Posts Tagged ‘PNPO’

[PNPO] Raoul

dimanche, janvier 8th, 2012

PNPO

  • Quoi: Raoul de James Thierrée
  •  Où: Théatre de la Ville
  • Quand: 28 Décembre 2011 à 20h30
  • Mon opinion : « assez bienaimé »

J’avais choisi ce spectacle sur l’abonnement sans trop savoir, et j’ignorais complètement le lien de petite-filiation entre James Thierrée et Charlie Chaplin. De toute façon je ne suis pas très « fils de » …

Avant le spectacle, la scène est recouverte d’immenses voilures, et j’ai vraiment cru qu’un bateau allait en émerger. Au lieu de ça, tout s’ouvre et laisse place à une espèce de cabane en métal qui va s’effriter et tomber en morceau petit à petit.
Je ne sais pas vraiment le style du spectacle pour être honnête… pas vraiment du cirque, pas vraiment de la dans, pas vraiment du théâtre, ça peut être un peu de tout ça, et au final ça ne me gêne pas du tout,  à quoi bon mettre dans des cases, ce qui compte c’est ce qu’on voit, pas le nom qu’on lui donne.

Le spectacle donc : c’est un univers très particulier, à la fois noir, avec un personnage qui ne fait que crier « Raoul » de temps à autre, au milieu d’onomatopées, mais aussi très onirique, avec des créatures marines, un éléphant, dans des costumes géants d’une finesse à couper le souffle, un décors qui ne cesse de bouger, c’est très riche. On vit ensuite un enchainement de scènes, prétextes à nous montrer ces prouesses de confection, et je pèse mes mots : on nage en plein rêve, et j’ai été émerveillé par tout cela.

Ce qui m’a posé problème, c’est justement cette omni présence du décors et des accessoires, l’homme-danseur-acrobate Thierrée est mangé par le vacarme du métal qui claque par terre, par le déplacement des créatures féériques, et l’on se demande ce qui fait vraiment l’intérêt, le créateur, la création, ou les deux ensemble qui hélas semblent chacun opérer de son côté.

Côté physique, il y aurait eu prétexte à de beaux passages de danse ou d’acrobatie, comme au moment où il descend d’une longue échelle, esquissant même ce qui pouvait être le prélude d’un enchainement, mais hélas ça retombe, comme bien souvent au cours de cette heure quarante. De très nombreuses pistes sont lancées, et bien amenées, pour finalement ne déboucher sur rien.

Et finalement, l’enchainement de petits moments ne m’a pas permis de voir une continuité, une finalité, et lorsqu’à la fin il s’envole, je ne comprends pas le sens,  et j’ai juste l’impression qu’il avait besoin de finir. Il m’a vraiment manqué une unité narrative, si bien que j’ai un peu décroché sur le dernier quart d’heure, et j’ai le sentiment d’avoir vu plutôt une succession d’instant que réellement une pièce construite (je ne doute pas qu’elle soit construite, je ne l’ai juste pas vu …).

Au final, j’ai donc été déçu, d’autant plus je pense qu’il y a une foule d’éléments très bien menés dans cette oeuvre, qui me sont apparus comme autant de pistes à creuser, ou d’occasions manquées. J’ai presque l’impression que si tout cela avait été moins bien, j’aurais été moins déçu. Du coup, il faut être honnête, au final, j’ai « assez bien aimé » tout de même, parce que c’est un bon moment.

 

 

[PNPO] Les 7 doigts de la main – Psy

samedi, décembre 31st, 2011

PNPO

  • Quoi: Psy de la compagnie Les 7 doigts de la main
  •  Où: Grande Halle de la Villette
  • Quand: 27 Décembre 2011 à 20h30
  • Mon opinion : « beaucoup aimé »

Un mois après avoir vu Vie, de la même compagnie, j’ai donc vu l’autre spectacle de cette compagnie canadienne installée à Paris pour la fin de l’année.

Vie était une pièce un peu cabaret, ici il s’agit bien d’un spectacle, une mécanique bien huilée, qui se regarde sans avoir le temps de dire ouf.
Au programme, du trapèze fixe, du trapèze ballant, mat chinois, jonglage,  acrobaties en tout genre notamment avec un escalier pivotant.
Il y a un thème, bien tenu, celui des maladies mentales, prétextes à tous les numéros, et j’étais – je l’avoue – un peu inquiet du traitement (en me souvenant notamment du concert de Juliette où j’étais absolument d’accord avec Matoo …), et j’ai trouvé ça bien fait. Pas de « fous » déjantés, et les seuls traits d’humour sont assez bienveillants (avec cette blague que j’adore : « bonjour, je m’appelle XXX et ils disent tous que je suis paranoïaque ») et ne cherchent pas à creuser plus loin, ce qui est une bonne chose.

Je me suis demandé si le rythme serait assez rapide, au début, dans la mesure où les scènes de « transition » entre les numéros proprement dits sont assez longues, mais les 2 heures ont passé incroyablement vite, et je pense simplement que c’est la durée de ces scènes qui en fait un vrai spectacle construit, et non pas un enchaînement de numéros de cirque.

Pour le reste, pas grand chose à redire, c’est bien fait, c’est beau, j’ai dû avoir la bouche ouverte et l’air ébahi les trois quarts du temps.
Le seul petit bémol que j’y trouve : le numéro à la corde, chorégraphié dans  une ambiance « catch » m’a paru trop rapide : on voit un enchainement d’une dizaine de figures, dont certaines très complexes, et des positions qui tenues seraient très harmonieuses, mais le choix de mise en scène ne permet pas qu’on les voit, et en une minute, tout s’est enchaîné. C’est dommage.

Mais pour tout le reste, je dois dire que j’ai beaucoup aimé !

Merci à B. et Y. qui m’ont offert la place et accompagné !

[PNPO] Un tramway

vendredi, décembre 30th, 2011

PNPO

  • Quoi: Un tramway (d’après Un tramway nommé désir de Tenesse Williams)
  •  Où: Théâtre de l’Odéon
  • Quand: 14 Décembre 2011 à 20h00
  • Mon opinion : « assez bien aimé »

J’ai l’impression que l’Odéon et moi nous sommes presque fâchés, et toujours pour les même raisons.

Le décor bouge sans cesse, s’allume et s’éteind, se raccourci et se rallonge. Pourquoi pas !
La pièce commence avec un cho dans la voix, de nombreux effets sonores, pourquoi pas !
On assiste sans cesse à la projection en temps réelle de gros plans, ou de plans changeant des acteurs, souvent avec un peu de retraitement, et un caméraman qui se balade sur scène, pourquoi pas !
Il y a un fond musical en permanence ou presque, pourquoi pas !
Trois fois l’une des actrices pousse la chansonnette, pourquoi pas !

Pourquoi pas, … mais tout de même, pourquoi ?
Une fois encore, je n’ai rien contre l’artifice, même envahissant, rien contre l’innovation, l’expérimentation, rien contre ce qui choque ou surprends. Mais à condition que tout ça serve le texte, les acteurs, le drame, ou les trois. Et à vouloir trop en mettre j’ai eu le sentiment que le metteur en scène (Krzysztof Warlikowski) essayait de monter un film en direct sur une scène de théâtre.
A son crédit, c’est presque réussi, et pour un exercice aussi dur, c’est une prouesse.
Mais est-ce utile ? La musique qui se désynthonise (est-ce le bon mot ?), l’écho, la lumière qui vacille, sont des procédés de cinéma tout à fait acceptable pour illustrer l’abime de la folie dans laquelle tombe Blanche. Mais ce n’est pas du théâtre, et c’est faire bien peu confiance à Isabelle Huppert que de recourir à ces artifices.

Isabelle Huppert … magnifique comme toujours, qui porte la pièce à bout de bras (avec Florence Thomassin il faut bien le dire). Elle est bouleversante, elle est incroyable, et bien des superlatifs…

Et c’est bien grâce à elle que j’ai « assez bien aimé » au final, car le reste me laisse un goût de « dommage », tant il y avait des bonnes idées et une bonne mise en œuvre mais sans que j’en saisisse vraiment l’intérêt et sans que je puisse y voir autre chose qu’une pollution de la pièce, ainsi qu’une demie-heure de trop (due aux ajouts scéniques).

[PNPO] Je disparais

jeudi, décembre 29th, 2011

PNPO

  • Quoi: Je disaparais (Arne Lygre)
  •  Où: Théatre National de la Colline
  • Quand: 8 Décembre 2011 à 20h30
  • Mon opinion : « assez bien aimé »

Je devais le voir à une autre date mais l’actrice avait fait un malaise… on apprendra plus tard qu’elle est en pleine chimio … ça jette un froid

La scène est sobre, façon années 80 conceptuelles : un plateau avec illusion de profondeur, le même plus loin, un troisième plus loin. Le tout donne une incroyable impression de profondeur.
Les acteurs sont sonorisés avec un micro, mais ça ne me gène pas. Elle. Elle prend toute la place, tout de suite, avec sa voix rauque (et je n’ose faire le lien avec ce qui précède) et on part sans difficulté dans les histoires qu’elle raconte. On part loin. La pièce va et vient entre la réalité du présent et les histoires que les personnages inventent pour y échapper. Ils imaginent d’autres gens, loin, dans des situations similaires mais différentes. C’est difficile à décrire tant le recours à cet échappatoire trahit la détresse des personnages, et tant la voix profonde nous transporte.

Et puis, il y a le dernier quart d’heure.
J’ai peur d’avoir raté quelque chose de fort, de primordial, de symbolique, mais à ce stade de ma compréhension, je n’ai pas compris ce qu’il faisait là. Et j’ai décroché, parti dans mes pensées. C’est vraiment dommage, ça m’aura presque gâché la première heure et quart. Est-ce pour ne pas durer 1h15 ? Si c’est ça c’est bien dommage.

Et c’est pour ça qu’au final, je n’ai que « assez bien aimé »

[PNPO] Forsythe – Impressing the Czar

mercredi, décembre 28th, 2011

PNPO

On peut voir un très court extrait sur YouTube, vidéo de présentation sur DailyMotion.

D’après ce que j’ai compris, c’est de la danse contemporaine par une compagnie classique. En tout cas ça en a tous les atouts, les gestes bien finis, une précision dans chaque mouvement. Dès le début, j’ai aimé ça.

La première partie est un joyeux bordel : des couples et des petits groupes font leurs trucs dans leur coin, à gauche, à droite, souvent en même temps, on a du mal à tout suivre. Dans un fauteuil, une jeune fille semble commander une télévision qu’exécutes les autres groupes. Cependant, on reste toujours dans une belle composition visuelle, je n’ai pas été vraiment « perdu ».

La seconde partie est « In the middle, Somewhere Elevated » est plus classique et comporte notamment un duo (visible ici) et j’ai été totalement emballé. J’ai vraiment vu un engagement complet des corps des danseurs, une intensité incroyable, comme s’ils se jetaient littéralement dans la pièce. C’est assez rare que je ressente une telle tension vers la scène.

A suivi une très courte partie représentant une espèce de vente aux enchères burlesque, d’avantage jouée que dansée d’ailleurs, avec des petites références à l’actualité récente, et j’avoue que si ça m’a fait sourire, je n’ai pas vraiment bien compris l’intérêt.

La dernière partie (si mes souvenirs sont bons il s’agit des deux dernières parties mais qui en fait ne font qu’une) est un ballet déjanté d’écolières japonaises (au moins dans leur uniforme) qui rassemble à la fois danseurs et danseuses dans un cercle qui devient plusieurs cercles concentriques. On est encore une fois dans un univers assez loufoque mais dont l’ensemble est cohérent.

Au total, c’est burlesque mais précis, exécuté à la perfection, c’est à dire qu’on peut faire du loufoque tout en le faisant bien, et ça, ça m’a vraiment beaucoup plu.

[PNPO] Trisha Brown – Quatre Pièces – Chaillot

mardi, décembre 27th, 2011

PNPO

  • Quoi: Quatre Pièces – Trisha Brown (The Trisha Brown Company)
  • Où: Théatre National de Chaillot
  • Quand: 13 Octobre 2011 à 20h30
  • Mon opinion : « moyennement aimé »

 

Dans la rubrique « PNPO », pour ne pas oublier, … et j’écris deux mois plus tard …
Heureusement, on peut encore trouver trois des quatre pièces sur ArteLiveWeb, jusque fin Avril a peu près, ce qui me permet de me replonger.

La danse pour moi c’est toujours compliqué. J’ai longtemps été persuadé qu’il fallait une culture chorégraphique pour comprendre et déchiffrer en permanence les symboles, les signes, les pistes que nous envoyent les dansers. Et puis à un moment j’ai arrêté de chercher tout ça et j’ai juste regardé, si ça me plait, si ça me touche, tant mieux, si je m’endors ou que mes pensées m’embarquent à des années lumières de là, tant pis.

Dans les mouvements que j’ai vus, beaucoup de « cassures » de replis sur soi même, coudes en dedans, etc… J’avoue que je ne trouve pas ça très esthétique (encore une fois, ce n’est peut-être pas la but, je donne juste mon ressenti) ou agréable à regarder.

Opal Loop / Cloud installation : Sur la fin, une dissymmétrie vraiment harmonieuse, où les deux danseurs sont décalés sur scène par rapport aux deux danseuses, si bien qu’il y a une danseuse seule, un couple, un danseur seul. C’est à partir de ce moment là seulement que j’ai un peu accroché. Le reste du temps, j’ai trouvé que l’on était bien trop distrait pas la vapeur/fumée/nuage qui prenait non seulement toute la place scénique mais également acoustique, la pièce étant sans musique.

Watermotor : Un seul danseur, sans musique. Très honnêtement, je n’ai rien compris et j’ai simplement apprécié que ça ne dure pas trop longtemps. Je ne nie pas du tout la performance, mais d’un point de vue spectateur, je n’ai pas vraiment apprécié.

I’m going to toss my arms, if you catch them they’re yours : Une pièce avec des ventilateurs, d’énormes ventilateurs. Même s’ils sont très bruyants, je me suis pris au jeu d’observer la déformation des vêtements, la manières dont certains s’envolent, dévêtissant au passage les danseurs 🙂 Au final, pourquoi pas, mais j’ai d’avantage été captivé par l’accessoire « vent » que par la performance de danse, et c’est dommage.
Le re-visionnage sur le web me montre à nouveau la seconde partie, plus « dansée » (et pas uniquement parce qu’il y a des danseurs en boxer) avec des images qui finalement marchent très bien. Je les avais oubliées.

Les yeux et l’âme : n’est pas sur ArteLiveWeb. Cette pièce commence avec deux danseuses suspendues (ou plus précisément attachées à la taille) qui volent littéralement d’un bout à l’autre de la scène. C’est un tableau incroyable, de mouvements amples et fluides, comme si l’Homme avait volé de tout temps, ça coule de source dans une grâce incroyable.
La seconde partie est « au sol », enfin sur scène, et je me souviens que j’ai bien aimé, sans plus de détails (quand je dis que je perds la mémoire).

Au final, je suis très content qu’Arte ait filmé et qu’on puisse ainsi revoir les trois quarts du spectacle. Je reste sur mon impression : content d’avoir découvert quelque chose, je n’ai pas été vraiment touché par ce que j’ai vu, et au final, je pense pouvoir dire que j’ai moyennement aimé.

 

 

[PNPO] Intouchable

jeudi, décembre 8th, 2011

PNPO

  • Quoi: Intouchable
  • Où: Mk2 Nation
  • Quand: 25 Novembre 2011 à 22h15
  • Mon opinion : « bien aimé »

D’abord, tout le monde en a dit du bien.
Puis on a dit qu’il fallait se méfier des films dont on n’a pas le droit de dire du mal.
Et après je ne savais plus si j’avais envie d’aller le voir, mais ma curiosité a eu le dessus.

Alors, pour faire court, moi j’ai ri. J’ai même ri pas mal, et de bon coeur. Et a priori, c’est bien la clé d’une bonne comédie je crois, faire rire les gens, et bien sur moi, ça marche.

Ce qui est curieux, c’est que je ne peux pas dire que c’est un film drôle. C’est plutôt une accumulation de bonnes scènes, et de bonnes répliques.

Il y a eu l’attaque criant à l’homophobie que Omar dit à un couple de lesbiennes « bon, ben je te fais pas la bise … salut les mecs ! ». Moi, ça me fait marrer, et je le prends comme l’un des nombreux défauts du personnages, pas comme le point de vue du film, il ne faut pas non plus crier au loup !

Alors oui, c’est assez plein de bons sentiments, mais à une dose franchement raisonnable, ça devient un peu mélo, mais vraiment pas longtemps, et au final, c’est à peu près sans prétention, et c’est un bon moment.

[PNPO] Les 7 doigts de la main – La vie

vendredi, novembre 4th, 2011

PNPO

  • Quoi: La vie, spectacle de la compagnie Les 7 doigts de la main.
  • Où: Le cabaret sauvage
  • Quand: 2 Novembre 2011 à 20h30
  • Mon opinion : « beaucoup aimé »

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, I., ma prof de trapèze nous en avait dit le plus grand bien alors avec A. nous avons pris des places, sans trop regarder. La salle était loin d’être pleine, disposée en cercle (alors que je l’avais toujours vue avec en mode concert, avec une scène devant).

En attendant l’heure, les comédiens-acrobates passent entre les spectateurs, papotent, tout en restant dans leur « rôle ». Je n’ai jamais su ce que je pensais de ce procédé. Pis suivent deux heures de spectacle avec un peu de one-man show, un peu de théâtre, de l’acrobatie au sol, du jonglage, de l’aérien, c’est assez complet.

Au final, c’est un très bon moment, c’est frais, et beau.  Je m’attendais à du « wahou » tout le temps, une espèce de plus grand cabaret du monde en vrai, alors qu’en fait, il y a beaucoup de choses, du basique au « wahou » et tout est fait parfaitement. Pour ce que j’en connais (c’est à dire pas grand chose tout de même), tout est propre, bien exécuté, gracieux quand il le faut, en pleine folie dans le personnage, c’est beau, plus beau que « wahou » justement, et c’est ça qui marche.

Côté écriture, c’est parfois vulgaire mais voulu et controlé, et compte tenu de la difficulté d’écrire 2 heures de spectacle, ils s’en sortent vraiment bien.

En un mot, j’ai été convaincu !

[PNPO] – Drive

vendredi, novembre 4th, 2011

PNPO

  • Quoi: Drive
  • Où: Mk2 Nation
  • Quand: 27 Octobre 2011 à 20h
  • Mon opinion : « beaucoup aimé »

J’avais dans l’idée un film d’action un peu pour me vider la tête. C’est ce que la bande annonce pouvait laisser croire, les critiques un peu moins déjà apparemment. Au final, il y a de l’action, c’est vrai, et notamment la première scène, rapide, bien menée, un joli suspense. Mais on est très loin d’un « film d’action » en fait. C’est une succession de tableaux dont certains assez lents, tous avec une image très léchée, y compris les scènes de violence à la limite du gore, mais toujours rapide, toujours dans le côté esthétique.

Au final, j’en suis sorti avec un petit vertige, du contraste entre la brutalité des scènes et le calme avec lesquelles elles sont dépeintes, mais très content de ce que j’avais vu. C’est avant tout un film esthétique.

[PNPO] L’homme inutile ou la conspiration des sentiments

samedi, octobre 22nd, 2011

PNPO

  • Quoi: L’homme inutile ou la conspiration des sentiments de Iouri Olecha, mise en scène de Bernard Sobel
  • Où: La Colline
  • Quand: 22 Septembre 2011 à 20h30
  • Mon opinion : « pas trop aimé »

L. m’avait venté la Colline, j’y suis donc allé les yeux fermés.J’aurais d’ailleurs peut être dû les garder fermé, tel ce spectateur de fond de salle qui a ronflé une bonne demi-heure.

Le début commençait bien, l’affirmation d’un personnage qui se veut inutile, par défi ou par esprit de contradiction, par opposition en tout cas au savant à moitié fou, obsédé de résultat jusqu’à oublier l’humain qui est en lui.
Mais rapidement, les propos se simplifient, on tombe dans le cliché.
Puis le propos change, on se centre sur un autre personnage, frère du premier qui prend le parti pris opposé,  et revendique les valeurs de « l’ancien siècle », dans des diatribes assez confuses.
Entre les deux navigue le troisième personnage, une espèce de dissident un peu flou.
A partir du milieu de la pièce, tout ça part joyeusement en vrille, dans une confusion un peu totale, dont je découvre à l’instant qu’il s’agit en fait d’une farce burlesque.

A l’image de ce que j’arrive à en écrire, un mois après, cette pièce m’a laissé une impression de flou, de fouillis et surtout d’ennui (plus de 2h tout de même), malgré une bonne performance des acteurs.

Pour tout ça, je n’ai pas trop aimé.