Archive for the ‘Ma vie’ Category

Être entendu (Manif Pour Tous) – petite faute de logique

samedi, avril 20th, 2013

On peut lire de la plus de Jean-François Copé, appelant à manifester une nouvelle fois contre le projet de loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels, que

« Depuis des mois, François Hollande et son gouvernement méprisent les opposants […] et refusent de les écouter »,

J’aimerais pour une fois ne pas prendre parti sur le fond, car ce n’est même pas utile pour voir à quel point cette incitation à l’action (pacifique, on entend bien …) va déjà à l’encontre de toute logique.

En effet, l’argument de fond, si l’on regarde le sens de la phrase, ce n’est pas que les opposants au projet n’ont pas été écoutés, mais qu’ils n’ont pas été suivis. Ainsi, il semble donc inadmissible qu’un gouvernement n’aille pas dans le sens de manifestations.
Cependant, il y a eu deux manifestations en faveur du projet. Il serait donc tout aussi inacceptable que le gouvernement n’entende pas les manifestants en faveur du projet. Sans compter toutes les marches de fiertés à Paris et dans les grandes villes, réclamant le droit au mariage depuis des années.

Il est par conséquent inacceptable que le gouvernement maintienne ou suspende ce projet. Quelle que soit l’issue donc, elle est inacceptable.

Comme chacun pourra le constater, Mr Copé considère donc qu’il est inacceptable de ne pas suivre ses préconisations, mais fait bien peu de cas du bon sens élémentaire, ou alors simplement de l’égalité de principe avec ceux qui ne pensent pas comme lui ? Ah ça l’égalité, ça n’est pas son fort.

Chouette Manif

lundi, janvier 28th, 2013

Je ne voulais pas trop passer la manif à jouer l’apprenti reporter, il y avait presque autant de reflex numériques que de manifestants. Mais dans le tas, quelques slogans ont retenu mon attention.

Mignon, un enfant qui se plaint des devoirs 🙂

 

 

À dix ans et quelques poussières près

dimanche, janvier 20th, 2013

Boston début 2003, la neige.

10 ans,  3 appartements, 4 boulots et 4 relations sérieuses plus tard, je me promène à nouveau dans ce que la ville a habituellement de verdure, et je regarde tomber la neige, au son de son craquement sous mes chaussures.

Paris début 2013, la neige.

 

Je m’offre des fleurs

lundi, janvier 14th, 2013

Hier c’était la « grande manif », la « manif pour tous », ils étaient des centaines de milliers, c’est vrai. De mon côté, je suis resté éloigné des médias, je me suis méfié de Facebook, j’ai même largement hésité avant d’aller faire mon marché, par peur de me confronter réellement à ces autres.

Bien sûr, les « pro-mariage », mes amis (leur intégralité je crois), voient en eux les réacs, les haineux, les insultants, mus pas je ne sais quelle conception passéiste de la vie, de ce qu’elle doit être. J’y vois tout ça bien sûr, mais aussi des gens qui ont peur. Peur des autres, peur du changement, besoin de garder des repères, comme mon grand-père n’a probablement jamais compris pourquoi dans son enfance on lui a enseigné que les Arabes n’étaient pas nos égaux, et pourquoi dans la mienne on m’a enseigné l’égalité et exhorté à combattre le racisme.

Une première partie de moi comprend donc ces gens, enfin, certains d’entre eux. Je ne suis bien entendu pas d’accord, mais je comprends (ou au moins je crois que je comprends) la peur. La peur entretenue par une savante campagne de désinformation  (j’ai lu le tract, il est bourré de contres vérités) des organisateurs, des partis politiques, des haineux et de l’Église.

Une autre partie de moi ne comprend pas. Et vraiment pas du tout. Je suis désarmé face à un tel manque de logique, face à cette réponse manquante, qu’aucun d’entre eux ne peut nous donner : qu’est-ce que ça peut leur faire que je me marie ?
C’est complètement incompréhensible pour moi, je cherche, je tourne, je retourne, je ne comprends pas. Et pour mon esprit cartésien au possible, c’est absolument insupportable, ça me parait illogique donc faux, c’est gens ont donc forcément tort. Point. Rien d’autre à dire.

Et il y a une dernière partie de moi, que je garde le plus souvent cachée qui, alimentée entre autre par cette incompréhension, a simplement envie de devenir violent; qui ne peut s’empêcher de penser qu’une bonne gifle pourrait leur remettre les idées en place. Façon interrogatoire dans un polar. Façon éducation dans les années 50, ce qu’on connu ou infligé la plupart de ces manifestants. Pour leur demander au juste ce que ça peut leur faire.Pour leur expliquer que la superstition et l’obscurantisme au pouvoir c’est très has been, façon XIVe siècle. Pour leur demander en quoi je les dérange. Et surtout pour oublier que je-ne-comprends-pas. Juste une bonne gifle.

Mais je ne cautionne pas la violence, je ne l’ai jamais fait, j’espère ne jamais le faire. La violence, c’est devenir comme eux, haineux. C’est les laisser gagner. C’est leur donner raison, accepter la haine comme acceptable.
Alors je me calme et je ne déteste pas ces gens. Je les plains, ils doivent avoir une vie bien triste pour se gâcher un dimanche après midi.
Je vais tout de même faire mon marché, je réfléchis.

Je les plains et je m’achète des fleurs.

Et je vous les offre.

J’aime la deuxième fois

mardi, février 28th, 2012

La première fois, c’est la rencontre, la nouveauté, il faut faire ce qu’il y a de plus évident, ce qu’il est convenu de faire, rester sur les sentiers battus de peur de ne commettre un impair. C’est bien agréable, mais elle me laisse souvent un arrière goût de contrainte, de figure imposée, et il faut bien le dire, de parcours athlétique où l’on a peur de manquer de temps pour tout bien faire, une espèce de course à la rentabilité.

La deuxième fois, lorsqu’on y revient, c’est l’occasion de découvrir bien mieux, de prendre son temps pour se concentrer sur ce qui nous intéresse vraiment; c’est le temps de s’écouter d’avantage, de mieux suivre ses envies, de découvrir plus en profondeur.

Oui vraiment, venir dans une ville pour la deuxième fois c’est bien plus agréable pour moi, quand, ne me sentant aucunement obligé de quoi que ce soit je traine dans les rues sans but, je marche tranquillement dans le musée une ou deux heures, je vais faire un footing au parc plutôt que de voir une attraction à touriste de plus.

Du coup, l’expérience californienne de Friedrich n’est pas terrible, le pauvre ours n’est quasiment pas sorti de mon sac, mais c’était très bien pour moi !
Et après demain, le retour !

[PNPO] Breaking your leg

vendredi, février 24th, 2012

PNPO

  • Quoi: Break your Leg
  •  Où: Chaillot
  • Quand: 21 Janvier 2012 à 20h30
  • Mon opinion : « assez bien aimé »

Je n’ai aucune idée de pourquoi j’avais coché ce spectacle, et d’ailleurs en m’y rendant, je pensais aller voire de la danse… C’est au final une espèce de pièce de théâtre façon reality show, sans format bien précis qui nous a été offert.

Je ne sais pas bien ce que je faisais dans les années 90 mais l’affaire Tonya Harding vs. Nancy Kerrigan m’est complètement passée au dessus de la tête, si bien que je l’ai découverte avec cette pièce qui prétend remettre face à face les deux personnages 20 ans plus tard.

C’est rythmé, ponctué de flashback, de rencontres entre les personnages de maintenant et ceux de l’époque, de moments chorégraphiés, musicaux.

Je doute qu’il en reste grand chose dans quelques mois, mais c’est un bon moment, surprenant et original.

 

Je suis toujours là

lundi, février 20th, 2012

Oui, je suis vivant, je ne me suis pas laissé remplacer par un robot générateur de critique.

Ça fait un moment d’ailleurs que j’ai des envies de poster ici. Seulement voilà, le blog a toujours cette contradiction essentielle : c’est là qu’on communique avec ceux qu’on connait (et les autres), et c’est aussi là qu’on voudrait dire ce qu’on ne peut dire qu’aux inconnus; c’est là qu’on veut être anonyme, mais lu et suivi. Insoluble.

Oui je suis vivant, et je me souviens très bien des raisons pour avoir fermé l’autre blog, pas d’atermoiements stériles ici.

L’emploi du temps que je me suis concocté laisse bien peu de temps à une vie social mais devrait abreuver la section « PNPO » dès que j’aurais le temps d’écrire un peu. C’est à la fois très bien, food for thought, et en même temps ça ne laisse que peu de temps pour les amis, les autres sorties, etc…

Demain matin j’emmène Friedrich en voyage (pro, mais tout de même, j’en suis ravi), il vous racontera peut-être de belles histoires.
Et moi je ravale mes textes alambiqués, promis !

 

PNPO

vendredi, octobre 21st, 2011

L’une des choses que je dis le plus c’est que j’ai une mémoire déplorable, et c’est vrai. J’ai lu des livres dont je n’ai plus la moindre idée de l’histoire ou des personnages, vu des films qui ne m’ont laissé aucun souvenir, eu des conversations qui ont sombré dans l’oubli, et je suis en général obligé de me faire des listes de choses à faire, ou à acheter, sans quoi je suis certain d’en oublier la moitié.

Cette année, avec L. et S. j’ai pris quelques abonnements dans des salles de danse et théâtre, histoire de mourir moins bête, ou en tout cas un peu plus cultivé.
Mais si c’est pour qu’il ne m’en reste rien, c’est assez inutile, alors voilà, Boulevard Bisounours étant de toute façon en friche, je vais occuper l’espace ici.

Disclaimer : je ne me prends nullement pour un critique, et mon point de vue sera celui du neophyte.  Je pense que l’art se doit d’être accessible, et expliqué lorsqu’il y en a besoin. J’accueille donc avec plaisir tout commentaire qui peut accompagner ce que j’ai vu/lu/écouté. Les impressions que je vais livrer ici seront les impressions après quelques jours tout au plus, assez fraiches et spontanées, c’est un parti pris.

J’ouvre donc la série des billets « PNPO » : Pour Ne Pas Oublier

Aux mots « phobies »

mardi, mai 17th, 2011

C’est aujourd’hui la journée mondiale contre l’homophobie.

J’ai jusqu’à présent eu beaucoup de chance je pense, ne m’étant jamais fait agresser ou même rejeter parce que je suce des bites. C’est cru, mais il faut appeler un chat un chat une bite une bite. En effet, si j’en crois certains reportages, ce qui gêne les homophobes, c’est l’idée qu’un mec suce (ou plus si affinité) un autre. A la rigueur que deux mecs vivent ensemble, ça pourrait passer, mais qu’ils se touchent ? Beark !

Ouais, sauf que d’une part c’est pas du tout dégueulasse, c’est formidable (mais ça c’est un point de vue, ok ok), mais surtout, on ne leur demande pas de regarder, de chercher à savoir, où même d’imaginer. Si je me fais chier à fermer mes stores quand je dors pas seul (et je crois sincèrement que j’aurais fait pareil étant hétéro), c’est pas pour que des mecs qui n’aiment pas ce qu’ils imaginent qui se passe derrière eux (les stores, pas les mecs) viennent me frapper, ou m’insulter, ou whatever.

Côté taf, en Février dernier, au cour d’une soirée organisée par mon entreprise dans un bar au court d’un salon professionnel plutôt sérieux, j’ai fini littéralement affalé sur un canapé en train d’embrasser goulument un ex à moi qui se trouvait être invité, au milieu de mes clients et collègues. Bon ben ça, c’est fait. Et aucun soucis non plus. C’est l’avantage des boites high-tech, de la CSP+,  de la culture californienne, etc. (quand au sale type Anglais qui m’avait embêté légèrement à ce sujet, je n’en ai plus jamais entendu parler).

Et dans la rue, une fois je me suis fait insulter, et c’est tout.
Autant dire donc que je suis super chanceux.

Après, les petits désagréments quotidiens, les expressions toutes faites (« c’est pas un truc de PD », « je nage comme une tarlouze », etc.) j’avoue que je les vis assez bien, essentiellement parce que je sais que ce sont des expressions toutes faites, et aussi parce que ne subissant par ailleurs aucune pression, je peux m’en foutre. J’avais eu un débat sur ces expressions avec I., qui se pose vraiment en modèle sur le « chacun fait ce qu’il veut de sa vie, de ses fesses, et de tout le reste », et elle n’avais simplement jamais réalisé qu’un homo pouvait prendre pour lui ces phrases rentrées dans le vocabulaire social collectif.

Alors n’ayant à me plaindre d’aucune expérience désagréable ou presque, je voudrait juste protester contre le mot « homophobie » lui même qui peut désigner aussi bien les « casseurs de PD » que les gens qui ont peur des homonymes, de la lessive homo ou des espaces homomorphes. J’aimerais donc proposer qu’on les appelle simplement les gros cons. Bah oui, il faut appeler un chat un chat un con un con.

Tant de choses à faire

lundi, mars 21st, 2011

La chanson le dit : so many men, so little time !

Bon, ce n’est pas vraiment ça non plus, car on ne peut pas dire que ce soit le temps passé en galante compagnie qui me ruine mon emploi du temps non plus …

Ce que je constate en revanche c’est que quelle que soit la durée que je considère, je projette toujours de faire beaucoup plus de choses que ce que j’arrive au final à y caser.

– Une heure de train : je tente de voir un épisode d’une série, et lire … c’est complètement con, l’épisode va durer 50 minutes, le temps de m’installer, de regarder un peu le paysage, l’un des deux passe à la trappe. Et pourtant, à chaque fois, sur Paris-Lille, je compte bien réussir à faire les deux !

– Sept heures d’avion : c’est compliqué, on peut pas toujours tout faire, l’ordinateur doit être fermé à l’atterrissage tout ça, mais bon tout de même, un vol de 7h, ça devrait laisser le temps pour … lire une centaine de pages, regarder deux films, avancer pas mal sur un projet (le temps que la batterie de l’ordi se vide) … Et au final, le temps de manger un peu, regarder les gens (chose que j’adore faire en avion), me rendre compte que je suis trop fatigué pour me concentrer sur quoi que ce soit (comment ça j’ai fait mes bagages hier soir de 2h à 3h ? 🙂 )

– Une journée de congés : j’en ai pris deux cette semaine. Pas moyen d’y caser un ciné, ni d’aller faire un tour à la MEP comme je le voulais. C’est tout juste si j’ai pu faire du shopping ( bon ok, j’ai largement pris le temps de faire mon shopping !), voir un ami, ranger un peu l’appart et avancer sur le projet perso…

– Cinq jours de vacances (à venir) : j’hésite entre ne me mettre aucun objectif, ni livre, ni projet perso, ni rien du tout, ou me dire que 5 jours seront assez pour refaire toute ma culture, littéraire, cinématographique, musicale, finir mon projet perso (peut être en parlerai-je un jour, je refais un site web dont j’ai la charge, et ya du boulot …), et passer tout ce temps là avec ma filleule préférée (et sa maman) avec qui je vais avoir le privilège de passer ces quelques jours.

Une fois du plus, une seule solution : la procrastination.