PNPO
- Quoi: Don Giovanni
- Où: Opéra Bastille
- Quand: Lundi 16 Avril à 19h30
- Mon opinion : « formidable »
L’image est anglaise, très anglaise, avec le caractère très cru et très direct de ce pays, un côté « droit au but », une caméra très proche des personnage, presque en eux, au point d’être mal à l’aise avec eux le lendemain matin de leur rencontre, le moment de malaise qui suit un peu les plans culs.
Je me suis réellement pris d’affection pour ces deux petits mecs, une histoire très mignone sans tomber dans le mièvre, dont on sait bien par le titre du film qu’elle ne durera qu’un instant. Il faut ajouter que les deux acteurs sont assez craquants, chacun dans son style, et que ça n’enlève rien à l’agrément du film.
Je ne suis pas du tout Matoo en revanche sur le côté non-orienté de cette rencontre (au sens « pas spécialement gay »), dans la mesure où de nombreuses scènes, qui composent un bon tiers du film, sont des conversations plus ou moins engagées sur la normalité hétérosexuelle, sur la relation homosexuelle et sa spécificité, sur la société hétéronormée, etc.
D’ailleurs c’est intéressant, mais dérangeant dans un fim, de poser ces questions et de montrer cet affrontement par des discussions formulées explicitement plutôt que par l’image, et l’une des clés est peut-être que l’histoire était un peu mince pour en tirer tout un film. Du coup, sans s’ennuyer, on ne passe pas forcément très loin, et il m’en reste un bon moment, mais sans plus.
A revoir sur ArteLiveWeb pendant encore un certain temps.
Carolyn Carlson, on un nom qui fait rêver. Et pourtant quel ennui au moins pour le profane (encore une fois, je me positionne en spectateur neophyte).
À la fin, ma première réaction, ainsi que celle de S. a été : « je n’ai rien compris ». Voilà une pièce dans laquelle l’esthétique ne me parait pas être le but rechercher, tant les danseuses semblent à la limite du mime, de l’exercice d’expression corporelle, et où je n’ai pas saisi le message qu’elles voulai
Il m’en reste du coup une déception, et une question sur le tonnerre d’applaudissement de la salle : suis-je complètement passé à côté d’une oeuvre pas assez abordable ? Ou était-ce un peu de snobisme par qu’il est de bon ton d’adorer Carolyn Carlson ? Un peu des deux ? :-)ent nous faire passer. Une heure vingt où j’ai été en complète incompréhension, frustré de ne pas savoir décrypter le langage qui avait pourtant l’air explicite.
Si je me documentais un minimum sur ce que je vais voir, ça m’aiderait probablement à comprendre un peu mieux. Mais tout de même.
D’après ce que j’ai compris, il s’agissait d’une étude sur les oeuvres de Rodin, son travail, divisé en deux parties : la sculpture et le dessin.
Côté danse, je l’avoue, je suis resté complètement froid. Si les corps tendus évoquent plus ou moins la sculpture, je pense qu’avant tout je suis passé à côté d’une grande partie des tableaux par simple ignorance du travail de Rodin. Oui, je suis ignare et en outre, je n’ai jamais pris le temps de flâner une après-midi au musée dont il est l’éponyme.
Pendant toute la première partie, des tableaux plutôt statiques donc, où l’on avait certes le droit d’admirer les muscles fort bien dessinés des danseurs, mais hélas pas le droit de toucher. Une scène a pourtant bien retenu mon attention, un éclairage orange sublime venant du dessous, un jeu d’ombre, mais mon interprétation de la violence humaine à sa racine et des guerres tribale tombe visiblement comme un cheveu sur la soupe. Mais cette partie là m’a vraiment touché d’un point de vue esthétique.
Pour le reste, j’avoue m’être beaucoup ennuyé.
Le spectacle est disponible sur Arte Live Web, regardez et exprimez votre désaccord ( ou alors matez, parce qu’ils sont tout de même bien faits 🙂 )
Le sujet est intéressant, c’est sans aucun doute, Ponzi étant parfois vu comme l’inspirateur de Madoff, en ces temps de crise financière mondiale.
En créer une pièce de théâtre est un exercice ardu.
La scène est parsemée de tables qui ne cessent de bouger, symbolisant tout à tour un bateau, une chambre, un building, des bureaux, des portes, une cellule de prison.
Leur utilisation est très créative, dynamique et, il faut le dire, sympathique à voir. Le problème pour moi est que j’ai eu le sentiment, surtout la première heure, d’assister à un déménagement permanent – l’action changeant beaucoup de lieu – qui n’a cessé de casser la narration dans laquelle il me fallait à nouveau quelques instants pour me replonger.
Je dois admettre un certain rythme dans cette pièce, une utilisation intéressante des acteurs qui tournent sur de multiples rôle, l’utilisation de ruptures pour donner une impression de foule, ou de chronologie, qui ne sont pas toujours faciles à rendre au théâtre. Et heureusement, car pendant deux heures on assiste aussi un peu, il faut le dire, à un cours d’économie frauduleuse pour les nuls, avec une narration didactique pas inintéressante mais dont la place n’est peut-être pas sur les planches.
Du coup, il m’est resté une impression de longueur et de conférence qui hélas a quelque peu gommé une performance d’acteurs tout à fait impressionnante, et un mois plus tard, pas beaucoup plus à en dire.
D’où mon avis en queue de poisson : moyennement aimé