[FAAD] On ment pas aux enfants
dimanche, novembre 18th, 2012[FADD] : Faudrait arrêter de déconner. Depuis quelques semaines le débat sur l’ouverture du mariage dérape. Enfin dérape, je me comprends : il laisse enfin voir qui pense quoi, et finalement c’est peut-être une bonne chose. Cependant, il y a à mon sens un certain nombre de mises au point à faire.
« Un papa, une maman, on ment pas aux enfants » (disent-il)
Ah ça, on les a vus ces splendides démonstrations d’un homme-oiseau sortant du nid, voletant entre un groupe d’hommes en disant « papa, papa » et un groupe de femmes en disant « maman, maman ». Oui, on les a bien bien vus, et il me semble devoir leur expliquer deux-trois choses.
1- Le legging
Je ne sais pas si vous êtes au courant, messieurs-dames du comité pour les oiseaux qui disent papa-maman, mais ce lycra vous permettrait probablement de rentrer gratuitement au dépot tellement ça fait gay.
Sérieusement.
2- On ment pas aux enfants
Et bien ça tombe très bien, parce que je n’avais aucune intention de leur mentir. Tout comme chaque enfant adopté, mes enfants si j’en adopte un jour, aura le droit de savoir qu’il a biologiquement parlant un papa et une maman. Et à la maison il aura deux papas. Tout comme un enfant adopté par un couple hétérosexuel a un papa et une maman biologiques, et un papa et une maman à la maison.
Qui parle de mentir ? C’est vous, hommes-oiseaux, et personne d’autre. De même que les parents divorcés remariés ne font pas croire aux enfants qu’ils ont deux papas et deux mamans.
De même que jamais, oh grand jamais, nous n’irions faire croire à un enfant qu’une fois par an un bonhomme de 200kg avec une barbe passe pas le conduit de la chaudière à gaz pour déposer des cadeaux… JA-MAIS
3- Les oiseaux
Au risque de vous faire un chocs messieurs-dames-de-notre-dame-des-oiseaux, j’ai une révélation à vous faire : les enfants humains ne naissent pas dans un nid, ne sortent pas d’un oeuf qui éclot. Nononononon !
La plupart du temps (hors PMA et in-vitro), il y a une homme qui met sa bite dans le vagin d’une femme, même qu’en général ils aiment ça tout les deux, et que ce n’est souvent ni la première ni la dernière fois qu’il le fond. Enfin, sans vouloir vous choquer trop non plus, hein…
J’aime la deuxième fois
mardi, février 28th, 2012La première fois, c’est la rencontre, la nouveauté, il faut faire ce qu’il y a de plus évident, ce qu’il est convenu de faire, rester sur les sentiers battus de peur de ne commettre un impair. C’est bien agréable, mais elle me laisse souvent un arrière goût de contrainte, de figure imposée, et il faut bien le dire, de parcours athlétique où l’on a peur de manquer de temps pour tout bien faire, une espèce de course à la rentabilité.
La deuxième fois, lorsqu’on y revient, c’est l’occasion de découvrir bien mieux, de prendre son temps pour se concentrer sur ce qui nous intéresse vraiment; c’est le temps de s’écouter d’avantage, de mieux suivre ses envies, de découvrir plus en profondeur.
Oui vraiment, venir dans une ville pour la deuxième fois c’est bien plus agréable pour moi, quand, ne me sentant aucunement obligé de quoi que ce soit je traine dans les rues sans but, je marche tranquillement dans le musée une ou deux heures, je vais faire un footing au parc plutôt que de voir une attraction à touriste de plus.
Du coup, l’expérience californienne de Friedrich n’est pas terrible, le pauvre ours n’est quasiment pas sorti de mon sac, mais c’était très bien pour moi !
Et après demain, le retour !
Dans les toilettes de l’Eurostar
vendredi, avril 22nd, 2011La propreté des lieux d’aisance n’est pas le sujet le plus glamour qui soit. C’est d’ailleurs un non-sujet et personne ne trouve vraiment important d’en débattre, jusqu’à ce qu’on soit soi-même confronté à une situation peu ragoutante.
Chez moi c’est très simple : ma colocataire I. son ami S. et moi avons opté pour la solution « tout le monde assis ».
Alors bien sûr, les ayatollahs de la virilités vont venir se moquer ou pire, me demander avec l’air inquiet de la compassion si je vis bien cette amputation vitale d’une capacité typiquement masculine et apparemment indispensable à bien des mâles. Alors d’une part, j’ai un certain nombres d’amis hétérosexuels (si si !) qui eux aussi pissent assis, et d’autre part je vous remercie, ma virilité va très bien (sauf quand je chante du Lady Gaga au tango, mais ça n’a pas vraiment de rapport).
Cette solution permet de plus de taper un SMS en même temps, mais aussi de rentre ivre mort sans risquer l’accident. C’est tout bénef, et mes toilettes sont toujours propres !
Dans les lieux publics, ou les lieux partagés comme au boulot, c’est une autre histoire, et on trouve souvent un petit mot incitant à la prudence, ou tout au moins à faire un minimum attention.
« Merci de laisser ces lieux dans l’état où vous les avez trouvés » : c’est faisable, mais parfois ce n’est pas suffisant.
« Merci de laisser ces lieux dans l’état où vous souhaiteriez les trouver » : oui, mais non ! J’aimerais les trouver propres, et il est hors de question que je nettoie moi-même.
Dans les stations services et les aéroports, il y a une liste émargement où le préposé à la propreté des lieux doit mettre son nom et signer chaque heure … ça nous fait une belle jambe qu’il s’appelle Michel et qu’il soit passé nettoyer les chiottes de chez Total à 15h28 si entre temps une armée de camionneurs malpropres est venu rectifier les lieux (ndlr: nous n’avons rien contre les camionneurs).
Dans le TGV on nous signale que les lieux sont nettoyés « régulièrement » … c’est rassurant, mais j’espère tout de même que ce n’est juste pas le 1er Janvier de chaque année (ce qui serait très régulier, vous en conviendrez).
Et finalement dans l’Eurostar, la notice en Français nous informe que « les toilettes sont nettoyées avant et après chaque voyage ». Et là, je me demande ce que peuvent bien faire les employés eurostar pendant que les trains sont vides pour qu’il y ait besoin de nettoyer avant et après chaque voyage …
À qui le dites vous !
lundi, février 14th, 2011De plus en plus de gens parlent seuls je trouve.
D’ailleurs je me le disais l’autre jour encore.
Bien sûr avant de catégoriser quelqu’un dans les fous soliloques je vérifie tout de même qu’il n’a pas un casque ou un oreillette ou un truc du genre. Mais non vraiment, il y en a partout. L’autre fois dans l’Eurostar, et en première pourtant (ce qui ne change rien à l’affaire mais c’était juste pour dire que je prends l’Eurostar en première) un type d’un cinquantaine d’année avec un calepin orné d’un signe maçonnique (enfin je crois, un compas et une règle, ou alors un œil je ne sais plus trop, je n’ai jamais eu la mémoire des visages); il regardait dans le vide et parlait de temps à autre à un siège vide (d’ailleurs, dire qu’il parle seul alors qu’il parle à un siège vide est peut-être le talon d’Achille de tout mon exposé).
Je ne peux m’empêcher de penser qu’il le faisait pour qu’on lui demande ce qu’il disait … c’est peut-être faux mais je n’arrive pas à me défaire de cette idée.
Au lycée un de mes amis avait un temps pété un câble et nous reprochait des trucs en parlant tout seul, mais le marmonnant dans sa barbe, et il fallait qu’on lui demande ce qu’il disait pour qu’il nous gueule dessus et qu’on sache de quoi on allait être accusés.
Depuis, je me garde bien de demander quoi que ce soit à ces gens, et je les ignore magnifiquement en espérant que ça les agace beaucoup.
Il n’empêche qu’entre nous, je me demande toujours ce qu’ils racontent 🙂
À force de le dire …
vendredi, décembre 31st, 2010Ça fait bien trois ans de suite qu’avec quelques amis on dit « de toute façon ça pourra pas être pire » en parlant de l’année précédente.
En 2006, je quitte un garçon que j’aimais bien tout de même mais m’en rends compte un peu tard … je finis déprimé chez O. avec un cheescake raté, passablement saoul, et je proclame bien fort « 2007 ça pourra pas être pire »
En 2007, un Américain me brise le coeur et j’annonce chez L. en Suisse, que « 2008 ne pourra pas être pire »
En 2008, …. hmm, 2008 ? ah, je crois bien que vraiment rien ne s’est passé en 2008 (hmmm, c’est là que je vais vexer des gens je pense) …. et dans un chalet en Suisse chez L. (un autre 🙂 )j’annonce que « 2009 ne pourra pas être pire ».
En 2009, je rate ma relation avec le garçon dont je me suis senti le plus proche de toute ma courte vie, tout en passant à côté d’autre chose, problèmes de santé dans ma famille … j’annonce bien fort dans une maison bretonne chez N. que « 2010, ça pourra pas être pire »
En 2010, je m’ennuie déjà dans mon nouveau boulot, je me fais larguer par un jeunot au bout d’une semaine, et ça constitue le truc le plus sérieux de toute l’année … je me prépare à annoncer chez L. à nouveau (le second mais en compagnie du premier, j’espère que tout le monde suit) que de toute façon, 2011 ça pourra pas être pire …
Deux conclusions s’imposent :
- j’ai une fâcheuse tendance à squatter pour le nouvel an
- A force de le dire, ça va finir par être vrai
Alors je vous le dis : bonne et heureuse année 2011, et dites-vous bien que 2011, ça va être vraiment de la balle … En tout cas, ça pourra pas être pire !
Être à l'Ouest
dimanche, juillet 25th, 2010Aller au bureau chaque jour par le même trajet entraîne inévitablement l’apparition de petites habitudes. Et bien que m’étant juré que je ne deviendrai jamais comme ça, je connais fort bien les emplacement des sorties des stations de métro, et je sais donc où me positionner dans la rame. Mais pire encore, je sais aussi que l’avant du métro sera blindé le matin … pour une raison que j’ignore, et l’arrière au retour le soir. À peu de choses près on dirait la ménagère qui appelle sa voisine pour lui dire que le facteur à trois minutes de retard par rapport à d’habitude, probablement qu’il a eu le feu rouge …. la vieillesse arrive à grand pas les amis !
Bref, je monte en général là où il n’y a pas trop de monde, ce qui veut dire en queue de train le matin, et en tête le soir, pour m’asseoir et pouvoir lire un peu. Et je dois ici vous faire part d’une découverte : alors que je vois tout l’avant du train passer devant moi au ralenti, je constate systématiquement ceci : les jolis garçons sont précisément là où moi je ne suis pas. Coïncidence ? Je ne crois pas ! Il y a une raison à cela je pense : les jolis garçons sont à l’Ouest du métro, à l’avant à l’aller, à l’arrière au retour.
C’est la seule explication .
Et le premier qui dit que les jolis garçons sont simplement où je ne suis pas aura affaire à moi.
Les fous
lundi, décembre 21st, 2009Dans les endroits que nous fréquentons, il y a toujours des gens bizarre. Ça va du pilier de bar du Tango, 1m98 et qui porte pourtant des semelles plateaux au vieux qui parle tout seul chaque matin dans le métro.
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler du fou de la piscine. Il doit faire 1m80, très mince, et a peut-être la quarantaine.
Pour être plus précis, il n’a pas l’air d’avoir la quarantaine. Il a l’air d’être un type qui aurait l’air d’avoir la cinquantaine mais qui fait plus vieux que son age. Je me comprends.
Il porte une barbe longue de trente centimètre, si bien qu’à mon avis, on devrait imposer de porter des bonnets de barbe, et pas seulement des bonnets pour les cheveux.
Qu’a-t-il d’étrange ? Imaginez que j’arrive à la piscine alors qu’il sort du bassin, je le croise donc alors que je me douche avant de rentrer dans l’eau. J’ai alors le temps de faire mon kilomètre et demi, quarante minutes donc, et de repasser à la douche, lui s’y trouve encore.
Non en fait c’était juste pour dire que je nage un kilomètre et demi en quarante minutes. En vrai, c’est déjà arrivé avec un délai d’une demie-heure (mais j’avais nagé moins, forcément).
Comme il est passablement moche, je ne l’ai pas trop regardé, mais le spectacle m’oblige un peu à observer : il a trois savons différents, dans des petites boites en plastique, imitation nacre, et il se savonne bien, il frotte, et il recommence, et il frotte, et il recommence et il frotte, …
J’ai ainsi pu compter vingt-trois enchaînements bras gauche/bras droit avant de me lasser, mais il a continué un bon moment après.
Il est très mince et porte un maillot de bain sensiblement usé, donc détendu, dont le milieu doit lui arriver au niveau des genoux, c’est presque à la mode du sarouel qui semble revenir en force.
Une fois propre, il utilise quatre cabines contiguës pour se changer.
De la première il sort en sous-vêtements, le maillot dûement tirer pour dépasser par l’intérieur du caleçon.
De la seconde, il sort avec une chemise en plus.
Dans la troisième il a rajouté un pantalon, rebroussé jusqu’aux genoux.
Dans la quatrième, il récupère son sac qu’il avait placé là avant le début des opérations.
Entre toutes ces étapes, il marche sur la pointe des pieds en faisant le moins de pas possible, comme s’il avait peur de se souiller.
Au final, je ne sais plus vraiment pourquoi je vous parle de ça, mais ça m’amuse, et me laisse toujours dans un état de grande incompréhension.
Et vous, quels sont les fous autour de vous ?
Faîtes péter les posts !
Miscellannées
mardi, novembre 24th, 2009Alors que j’ai finalement eu des réactions positives pour l’histoire du blog anonyme, et que je vais donc me mettre au travail (me contenter d’ouvrir un wordpress serait bien trop simple, je dois d’abord réinventer la roue, l’eau chaude et la poudre, avant de casser à la fois des briques et trois pattes à un canard), je médite un certain nombre d’adages qu’il va être difficile de concilier.
En ce qui concerne les projets (et l’amour …)
- Il faut viser la lune
- Il faut garder les pieds sur terre
Trouver l’âme sœur frère
- Qui se ressemble s’assemble
- Les opposés s’attirent
Le travail
- Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage
- Tant va la cruche à l’eau qu’un jour elle se casse
Éduquer des enfants (un jour) …
- Tel père tel fils
- A père avare fils prodigue
A ce propos d’ailleurs, je me suis retrouvé récemment à expliquer à mon amie de toujours M. qu’un jour, oui, j’aurais bien envie d’avoir un ou des enfants. Et là, on a eu une série de questions/réponses; déjà, quand ? a priori plutôt dans quelques années, j’ai eu bien trop de gueules de bois en quelques week-end récents pour prétendre être un adulte responsable. Ensuite : avec qui ? Et oui, élever un enfant seul, ça se fait très bien, mais à deux, c’est tout de même plus simple pour l’enfant comme pour les parents je pense. Et enfin (et surtout) comment ? J’ai répondu « Et bien, en baisant le plus possible », mais j’ai bien vu dans son regard qu’elle me cachait quelque chose …
Le meilleur moment pour le sport …
mercredi, octobre 14th, 2009… c’est quand on voit des bites ! Et ne croyez pas ce que vous croyez, j’ai une explication rationnelle, et non lubrique (ou presque).
Il y a a en effet deux sortes d’hommes qui fréquentent les piscines :
- ceux qui s’y entraînent
- ceux qui font autre chose (barboter, faire la course avec les collègues, montrer ses nouveaux pecs, séquestrermater les petites filles, etc…)
La seconde catégorie est prude, vient nager comme on irait au cinéma et, si ce n’était pas sous le coup d’une loi, prendrait volontiers sa douche en burqa. Une fois dans les vestiaires, il préfèrent à l’espace disponible autour des bancs l’étroitesse d’une cabine qui ferme à clé, dans laquelle ils transfèrent péniblement le contenu de leur casier avant de s’enfermer à double tour afin d’être certains de se taper les coudes contre 4 côtés bien distincts.
La première catégorie considère la piscine comme un club de sport et, comme dans n’importe quel autre club de sport, se douche à poil après l’entraînement, et se change dans les vestiaires.
Or, il est beaucoup plus agréable de nager quand la piscine est remplie de sportifs, non pas pour mater (enfin, pas exclusivement) mais parce qu’en général c’est eux qui me dépassent (en forçant un peu, bien entendu !), donc c’est eux qui prennent les coups des gens d’en face, parce qu’ils ne démarrent pas juste avant moi s’ils vont plus lentement (ce qui arrive parfois, sisi, spécialement lorsqu’ils viennent de parcourir 3,5km et qu’ils récupèrent en brasse, je vous l’accorde), et surtout qu’ils sont bien moins nombreux !
C’est grâce à ce raisonnement imparable que je sais avant même de voir le bassin, si je vais devoir me frotter aux boulets ou pas : ça dépend du nombre de bites à l’air dans les vestiaires, CQFD.
How to be trendy
lundi, septembre 21st, 2009Depuis trois jours, il suffit qu’on se pose à une terrasse déserte ou dans un resto vide pour qu’une demie heure plus tard, une horde nous ait rejoints.
Morale : pour se sentir à la mode, il suffit de se décaler de 30 minutes 🙂 🙂