L’envers du décors
samedi, février 26th, 2011Hier soir c’était les césars au théâtre du châtelet. C’est à dire que pour une fois dans l’année mon balcon me donne accès aux stars, si si !
Bien entendu, je suis bien incapable de reconnaître qui que ce soit, et c’est d’autant plus difficile qu’on voit tout le monde de dos, l’arrivée ayant visiblement été prévue pour le confort des VIP et non pour m’aménager une vue, scandale !
En gros, de mon appartement, on voit ça
Commence maintenant le jeu où vous devez m’aider à savoir qui est qui .
Ça commence par quelqu’un qui ne doit pas être trop connu vu le peu de flash que ça a sucsité
Puis une femme
Puis deux hommes
Dans l’histoire je n’ai toujours idée de qui ça peut être… Simplement, les journalistes et autres semblent arriver par le côté alors que ces gens-ci débarquent directement du taxi ou de leur limousine…
À partir de là, d’avantage de flash, et une robe plus courte
Et puis un pantalon (vous noterez la pertinence des commentaires … j’ai bien fait de ne pas embrasser la carrière de journaliste people)
Un petit salut de la foule alors que la robe blanche reste à l’écart
Vraiment, si vous savez qui c’est, ça m’arrange !
Et puis là débarquent les vraies stars je crois
Et je reste toujours incapable de savoir si c’est Catherine ou un travesti lui ressemblant légèrement … non, je n’ai pas la mémoire des visages 🙂
Pendant ce temps d’autres stars (ou pas ?) arrivent.
Et donc, alors que dans tous les journaux vous avez probablement leurs têtes, je vous offre en exclusivité, l’envers du décors !
Un an à sourire
jeudi, février 17th, 2011C’était à Barcelone l’année dernière.
Arrivé bien en avance pour aider à monter le salon, j’allais rejoindre O. et S. qui étaient en ville à ce moment là pour dîner samedi. Nous commencions par un mojito, ou deux d’ailleurs, je ne sais plus bien, puis un repas, puis des mojitos à nouveaux, bref, on a passé une bonne soirée.
Je décidai de rentrer à pied à mon hôtel parce qu’après tout ce n’était pas si loin. Je me souviens précisément de cette période : j’étais en train de me faire débaucher et allais profiter du salon pour faire les entretiens chez D. tout en bossant toujours chez S. Et pourtant, pas de stress, pas trop quoi.
Je me souviens aussi précisément de ce raisonnement que j’ai fait : j’avais lu un livre quelques années auparavant nommé « body language » qui dans un de ses chapitres décrit l’expérience suivante : on montre un film horriblement triste à deux groupes test, l’un desquels a le visage figé pas des bouts de je ne sais quoi dans une position de sourire, et l’on découvre qu’ils sont bien moins sensibles que les autres, libres de leurs mouvements.
Aussi, je me suis dit que peut-être se forcer à sourire était un moyen d’être en général de meilleure humeur. Et j’essayai de suite. Le soir même sur mon chemin vers l’hôtel. A sourire comme un débile, oui oui. Au début bien sûr c’est simple, mais comme chacun sait un sourire forcé se repère tout de suite. Accessoirement, il m’en quasi impossible de le maintenir plus d’une heure. Si bien que la force de cette résolution c’est que rapidement il a fallu me mettre dans une disposition d’esprit qui me permettait de sourire. Relativiser, parce qu’en vrai, je n’ai vraiment pas à me plaindre du tout. Réfléchir : il y a souvent une solution. Profiter : à quoi bon se gâcher la vie pour des choses qui n’arriveront peut être pas.
Au bout d’un an, je dois admettre que pour moi, ça marche. Chaque jour n’est pas rose mais globalement, juste entre nous, tout va bien, et je pense avoir bien moins embêté mes amis avec mes futilités habituelles que les années précédentes. Je n’irai pas dire que « ça marche » mais en gros, pour moi, ça marche, et c’est déjà pas mal.
À qui le dites vous !
lundi, février 14th, 2011De plus en plus de gens parlent seuls je trouve.
D’ailleurs je me le disais l’autre jour encore.
Bien sûr avant de catégoriser quelqu’un dans les fous soliloques je vérifie tout de même qu’il n’a pas un casque ou un oreillette ou un truc du genre. Mais non vraiment, il y en a partout. L’autre fois dans l’Eurostar, et en première pourtant (ce qui ne change rien à l’affaire mais c’était juste pour dire que je prends l’Eurostar en première) un type d’un cinquantaine d’année avec un calepin orné d’un signe maçonnique (enfin je crois, un compas et une règle, ou alors un œil je ne sais plus trop, je n’ai jamais eu la mémoire des visages); il regardait dans le vide et parlait de temps à autre à un siège vide (d’ailleurs, dire qu’il parle seul alors qu’il parle à un siège vide est peut-être le talon d’Achille de tout mon exposé).
Je ne peux m’empêcher de penser qu’il le faisait pour qu’on lui demande ce qu’il disait … c’est peut-être faux mais je n’arrive pas à me défaire de cette idée.
Au lycée un de mes amis avait un temps pété un câble et nous reprochait des trucs en parlant tout seul, mais le marmonnant dans sa barbe, et il fallait qu’on lui demande ce qu’il disait pour qu’il nous gueule dessus et qu’on sache de quoi on allait être accusés.
Depuis, je me garde bien de demander quoi que ce soit à ces gens, et je les ignore magnifiquement en espérant que ça les agace beaucoup.
Il n’empêche qu’entre nous, je me demande toujours ce qu’ils racontent 🙂
À force de le dire …
vendredi, décembre 31st, 2010Ça fait bien trois ans de suite qu’avec quelques amis on dit « de toute façon ça pourra pas être pire » en parlant de l’année précédente.
En 2006, je quitte un garçon que j’aimais bien tout de même mais m’en rends compte un peu tard … je finis déprimé chez O. avec un cheescake raté, passablement saoul, et je proclame bien fort « 2007 ça pourra pas être pire »
En 2007, un Américain me brise le coeur et j’annonce chez L. en Suisse, que « 2008 ne pourra pas être pire »
En 2008, …. hmm, 2008 ? ah, je crois bien que vraiment rien ne s’est passé en 2008 (hmmm, c’est là que je vais vexer des gens je pense) …. et dans un chalet en Suisse chez L. (un autre 🙂 )j’annonce que « 2009 ne pourra pas être pire ».
En 2009, je rate ma relation avec le garçon dont je me suis senti le plus proche de toute ma courte vie, tout en passant à côté d’autre chose, problèmes de santé dans ma famille … j’annonce bien fort dans une maison bretonne chez N. que « 2010, ça pourra pas être pire »
En 2010, je m’ennuie déjà dans mon nouveau boulot, je me fais larguer par un jeunot au bout d’une semaine, et ça constitue le truc le plus sérieux de toute l’année … je me prépare à annoncer chez L. à nouveau (le second mais en compagnie du premier, j’espère que tout le monde suit) que de toute façon, 2011 ça pourra pas être pire …
Deux conclusions s’imposent :
- j’ai une fâcheuse tendance à squatter pour le nouvel an
- A force de le dire, ça va finir par être vrai
Alors je vous le dis : bonne et heureuse année 2011, et dites-vous bien que 2011, ça va être vraiment de la balle … En tout cas, ça pourra pas être pire !
Que dis-je, c’est un cap ?
lundi, décembre 6th, 2010J’ai donc rejoint une partie de mes amis dans l’age qu’on n’ose nommer : ceux qui ont éternellement 25 ans. De manière surprenante, moi qui voue un culte sans fin à la jeunesse, qui rêve d’avoir des Antinoüs à mes côtés et qui fait encore les sorties de fac, je vois la trentaine comme quelque chose de fort positif.
Côté célébration, déjà, ça s’est plutôt bien passé
En famille + ma(es) coloc(s) : ça, c’est fait, et au passage, c’est joli parfois le Nord, regardez
Avec les collègues : pas trop eu le choix, je me suis tapé l’affiche au court d’une soirée de Noël … je plante le décors : 50 Allemands de la boite sœur et quelques Anglais de la boite mère pour un repas de Noël dans un ancien bordel (mais désormais et très beau bâtiment avec une cheminées grande comme trois fois moi) reconverti en lieu de réception. Le boss de l’équipe qui remonte sur l’estrade après son petit discours d’autosatisfecit pour signaler un anniversaire … ça c’est fait.
D’ailleurs au passage, le boss anglais lourd au point de vouloir me caser avec sa secrétaire pour finir par me demander si j’aime les garçons, c’est fait aussi. Mon premier acte militant au boulot ! Heureusement, je suis allé me réfugier dans le feu après ça
Avec la(es) coloc(s) : reveil à 8h du matin avec un grooooos paquet cadeau, trop gentil, et tombé pil poil dans la geekerie ultime !
Avec les amis : certains n’ont pas pu venir (mais j’ai eu du courrier !), mais nous avons quand même descendu 5 jarres de Caïpirovska. Une liste des « ça c’est fait » longue comme le bras et une checklist de la soirée d’anniv parfaite comprenant : commencer au Champagne avec un ami, arriver presque bourré au bar, servir des verres, commander plus de jarres, et puis encore une dernière, oh pis une dernière aussi, se demander où on va après, se faire jeter à l’entrée du tango parce qu’on est un groupe, récupérer un mec qui s’est fait jeter parce qu’il n’était pas assez nombreux, échouer au Raidd, trouver ça pas terrible mais apprécier le côté loooosesque de tout ça, se coucher saoul, se lever pâteux et se promettre qu’on ne boira plus jamais et tenir … jusqu’à l’après midi même.
Et là, je n’ai pas de photo à mettre parce que j’ai passé mon temps à profiter à fond, ce qui est bon signe !
Alors avec toutes ces douceurs, le cap de la trentaine, c’est un peu trop facile. Alors pour célébrer ça, je dois maintenant trouver comment je ferme l’autre blog, tout en important une partie ici, et comment je mets mes photos en ligne sans utiliser Facebook ou Flickr parce que je préfère réinventer la roue. Sans compter le projet de rénovation d’un site web associatif, la création d’un ou deux autres à titre perso, trouver l’homme et le boulot de ma vie, etc…. sans compter prendre le temps de lire, écrire, aller au ciné, théatre, musée, opéra, voyager, et profiter beaucoup de mes amis. Je crois que je viens de remplir les dix prochaines années là !
Souvenirs
jeudi, novembre 18th, 2010Il va falloir que je le confesse, il semble que j’ai une très mauvaise mémoire.
Ça se manifeste depuis tout petit sur les visages, et tous mes amis le savent bien, je ne reconnais jamais personne. Je suis par exemple sorti de « l’Imaginarium du docteur Parnassum » et me demandant pourquoi cet acteur avait changé de coiffure aussi souvent … (pour ceux qui n’ont pas suivi, il y avait quatre acteur pour un même rôle …). Je crois que ça a bien fait rire A. sur le coup.
Ce week-end nous sommes partis à six en Bretagne, et ce fut alors l’occasion de me rendre compte qu’en fait j’oubliais tout, y compris ce que je préfère : les potins. Ainsi, E. a un tatouage, qu’il m’aurait même montré il y quatre ans … Aucun souvenir. Rien. Et puis à force de me le répéter je finis par me demander s’il n’y a pas un petit quelque chose dans ma mémoire. Mais comment savoir si ce n’est pas un faux souvenir que je viendrais de créer à l’instant histoire de me sentir moins bête ? (vous me suivez là ?).
Pire encore, nous parlions de K. (pour le coup, je change vraiment les initiales là) qui non content d’avoir couché avec C., empêchant ainsi B. de dormir, avait quelques temps plus tard eu une affaire secrète avec B., enfin, après avoir couché avec L. et P. le copain de R. qui lui n’avait pas voulu … Et bien de tout ça j’avais presque tout oublié aussi ! Mêmes les histoires de coucheries me sortent de la tête …
Bref, tout ça pour dire que si je n’écris pas plus, c’est qu’en général, j’ai plein d’idée et que je les oublie toutes.
Et à bien réfléchir, je me demande si je n »ai pas déjà écrit sur le sujet …
Barcelona – encore une fois
vendredi, octobre 22nd, 2010Je le disais déjà ici je viens une fois par an à Barcelone pour le travail.
C’est quasiment ma seule occasion d’ailleurs de venir ici. Du coup, cela m’a pris plusieurs années avant de voir un peu à quoi ressemble la ville, à force de me libérer une heure par ci, deux heures par là. Il y a trois-quatre an de ça j’étais venu avec M.,A.,F. et C., et j’avais enfin pu voir une autre partie de la ville : quelques bars gay, une boite, un peu de la vie nocturne.
Ce week-end (enfin, un grand week-end, Jeudi à Lundi), j’y suis avec O. et S. pour quelque chose encore un peu différent : nous louons un petit appartement dans le quartier de Gràcia et pas vraiment de programme. Gràcia, c’est un ancien village, qui est maintenant bien intégré dans Barcelone mais qui – m’a-t-on dit – garde son esprit de village. Les habitants essayent au maximum de louer ou vendre à d’autres habitants du coin afin de préserver le quartier et limiter l’invasion des bobo-hipsters.
Nous voilà donc à trois (et bientôt quatre, un ami nous rejoignant ), après n’avoir presque pas trop attendu hier dans l’avion en fonction des grèves, sans réel programme, ce qui au final me convient parfaitement. Si j’ai de la chance je trouverait quelques photos à faire et un peu d’inspiration pour savoir quoi faire de « l’autre blog », et autres questions existentielles. Et au pire, je passerait juste un excellent week-end. C’est un risque que je suis prêt à prendre 🙂
Etre <quoi> avant tout ?
vendredi, septembre 17th, 2010C’est une question que beaucoup de Gay se posent je crois. Est-on avant tout gay ? Est-ce une orientation, ou réellement une identité en ce sens qu’elle nous définit ?
Lorsque j’eus accepté une fois pour toute que j’allais aimer les garçons et que je n’y pouvais rien, la question s’est posée toute seule, et il me paraissait à peu près clair que ce n’était qu’une facette de ma personnalité, définie par tellement plus de choses. Et pourtant, au fil des années j’ai pris quelques manières, pas trop mais quelques une tout de même, et j’ai eu de plus en plus d’amis gay, comme s’il y avait certaines choses que je ne pouvais partager qu’avec eux. Ce qui est finalement le cas, à l’exception de quelques amis de toujours avec qui je partage tout, et ça, ça n’est pas près de changer.
Ce qui me fait poser la question ici, c’est une soirée professionnelle, l’une des dix que je viens d’enchaîner pour cause de salons spécialisés. Bonne ambiance générale, l’une de mes collègue est elle-même ouvertement homo, et ça ne gène absolument personne, j’en suis absolument convaincu. Mais quand après quelques verres, trois collègues nous rejoignent (nous sommes une trentaines de deux boites sur un bateau) au son de « salut les PDs », ben ça me fait tiquer. Au même titre qu’il faut systématiquement donner le change avec les clients aux remarques plus ou moins machistes sur les assistantes, les serveuses, les commerciales, … tout ce qui porte une jupe et sur lesquelles bien des hommes ont du mal à ne pas baver avec des commentaires plus ou moins salaces.
Je ne dis pas que les hétéros sont tous des machos à tendance bof-salace, mais il faudra reconnaître tout de même qu’en groupe, ça dégénère souvent assez vite, spécialement dans les sorties de boulot, je ne sais pas trop pourquoi. De la même manière qu’à partir de trois on est une bande de cons. Et également comme à dix homos on est rapidement un groupe de pétasses chantant Kylie, j’en suis tout à fait conscient.
Bref, pour moi cette question reste en suspens. À certains moments je me sens en décalage et je réalise que je ne suis pas exactement comme ces collègues. À d’autres, je suis exaspéré par les gays parisiens, j’aspire à la campagne, la simplicité, et … un mari à la ferme 🙂
Et je partage certainement l’interrogation de ma réelle identité avec tous ceux qui, homos, hétéros, whatever, se posent trop de questions !
Des déplacements
dimanche, septembre 12th, 2010Je pense bien que j’en ai déjà parlé, mais honnêtement je ne m’en souviens plus. Et puis le risque de faire peur à mes trois lecteurs ne va pas trop m’effrayer.
Mon première salon professionnel, c’était l’IBC 2004. Ou alors 2003. Mais en tout cas c’était il y a longtemps.
Depuis, j’en suis à mon troisième employeur, et me voilà à nouveau à l’IBC, mon 5ème ou moon 6ème, je n’arrive même plus vraiment à m’en souvenir, et j’ai vu plein de manières de vivre un salon.
Avec ma première boite, on ne sortait pas trop : resto, marcher un peu dans la ville et zou au dodo. Résultat, en quelques années j’ai pu connaître un peu Amsterdam, et chaque soir nous étions tout de même crevés du salon.
Puis avec la boite suivante, les cocktails professionnels, travailler le réseau, boire, mais pas trop (enfin ça dépend, parce que le dernier jour du 3GSM de je ne sais plus quelle année, j’étais quand même tout bleu). Résultat : professionnellement, d’avantage de contacts, et à la fin, crevé.
Et maintenant, on ajoute à ça les sorties entre collègues, pour les soirs où il n’y a pas de cocktails pro. ou alors après les cocktails. Résultats : positifs sur tout, et à la fin crevé.
Au final, on n’y échappe pas, je n’ai pas vraiment de temps pour faire mes sorties dans mon coin et explorer les sex-clubs d’Amsterdam, et quoi qu’il arrive, je serai crevé à la fin 🙂
Petite Annonce
dimanche, août 22nd, 2010Si tu portais hier après midi au magasin/café/boutique « Merci » un T-Shirt bleu, que t parlais en Allemand à celui qui je l’espère n’étais pas ton mec, et qu’on s’est effectivement regardé assez longtemps, tu pourrais bien être le dernier mec à qui je n’ose pas aller laisser mon numéro de téléphone.
Oui, là, pour le coup … un peu marre 🙂