Un an à sourire

C’était à Barcelone l’année dernière.

Arrivé bien en avance pour aider à monter le salon, j’allais rejoindre O. et S. qui étaient en ville à ce moment là pour dîner samedi. Nous commencions par un mojito, ou deux d’ailleurs, je ne sais plus bien, puis un repas, puis des mojitos à nouveaux, bref, on a passé une bonne soirée.

Je décidai de rentrer à pied à mon hôtel parce qu’après tout ce n’était pas si loin. Je me souviens précisément de cette période : j’étais en train de me faire débaucher et allais profiter du salon pour faire les entretiens chez D. tout en bossant toujours chez S. Et pourtant, pas de stress, pas trop quoi.

Je me souviens aussi précisément de ce raisonnement que j’ai fait : j’avais lu un livre quelques années auparavant nommé « body language » qui dans un de ses chapitres décrit l’expérience suivante : on montre un film horriblement triste à deux groupes test, l’un desquels a le visage figé pas des bouts de je ne sais quoi dans une position de sourire, et l’on découvre qu’ils sont bien moins sensibles que les autres, libres de leurs mouvements.

Aussi, je me suis dit que peut-être se forcer à sourire était un moyen d’être en général de meilleure humeur. Et j’essayai de suite. Le soir même sur mon chemin vers l’hôtel. A sourire comme un débile, oui oui. Au début bien sûr c’est simple, mais comme chacun sait un sourire forcé se repère tout de suite. Accessoirement, il m’en quasi impossible de le maintenir plus d’une heure. Si bien que la force de cette résolution c’est que rapidement il a fallu me mettre dans une disposition d’esprit qui me permettait de sourire. Relativiser, parce qu’en vrai, je n’ai vraiment pas à me plaindre du tout. Réfléchir : il y a souvent une solution. Profiter : à quoi bon se gâcher la vie pour des choses qui n’arriveront peut être pas.

Au bout d’un an, je dois admettre que pour moi, ça marche. Chaque jour n’est pas rose mais globalement, juste entre nous, tout va bien, et je pense avoir bien moins embêté mes amis avec mes futilités habituelles que les années précédentes. Je n’irai pas dire que « ça marche » mais en gros, pour moi, ça marche, et c’est déjà pas mal.

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2 Responses to Un an à sourire

  1. Jonathan D. dit :

    Je vais y songer, surtout niveau équipe au boulot !

  2. Winz dit :

    Mais finalement, tu étais à Barcelone cette année ou pas ?