Je ne suis pas fan des grandes enseignes. On m’a même beaucoup charrié à ce sujet. Mon attachement aux petits commerce m’a valu un certain nombre de « Maréchal, nous voilà ! », sans compter que j’ai fini par devoir lire la page wikipédia sur le poujadisme pour bien comprendre de quoi on m’accusait. Au final, j’ai fini par faire reconnaître que préférer le marché bio plutôt que E.Leclerc c’était aussi le combat des altermondialistes, et l’on a arrêté de me taxer de tout à tort.
Depuis, je commande sans scrupule chez Auchan Direct (tchh tchh pas de marque) et découvre qu’avec une carte bleue pour les riches, on peut payer la location de voiture beaucoup moins cher. Si on ne prête qu’au riche, on ne fait raquer que les pauvres !
Bref, je ne suis pas fan des grandes enseignes. Et pourtant ce matin, en rentrant dans le Starbucks ( car j’ai établi la tradition qui me donne le droit, le lundi matin, de passer me prendre un grand latte chez Starbucks), j’ai vu ces fauteuils pourtant tous identiques d’une boutique à l’autre, j’ai entendu cette musique, j’ai vu ces gens qui discutaient en famille, entre amis, ce mec très mignon qui bouquinait, j’ai entendu cette musique douce mais pas complétement insipide et l’espace d’un instant, j’ai voulu m’asseoir.
J’ai surtout voulu des dimanche après-midi chez moi dans cette ambiance jazzy, à parler de tout et de rien, pas vraiment organisées, des moments d’incrusts à l’improviste, des amis qui vont et qui viennent, un peu comme l’auberge espagnole. J’ai voulu aussi le petit mec qui bouquinait histoire que quand tout le monde repart finalement, lui reste dans le canapé. Pour le mec, apparemment, c’est pas encore trop possible, mais pour tout le reste il y a les amis, et j’ai passé un dimanche qui n’est pas loin de ressembler à cet instantané de Starbucks, sauf que les fondants au chocolat, c’est moi qui les ai faits !
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