Un peu de cul(ture) (2)
jeudi, septembre 11th, 2008De loin j’avais vu l’affiche, et je l’avais pas vraiment bien regardée. Vues les couleurs ça m’avait fait penser à une oeuvre de Nicolas de Staël ( » Chemin de fer au bord de la mer, soleil couchant » ) que j’aime beaucoup. On notera donc que je suis peu physionomiste, et plutôt sensible aux couleurs qu’aux formes, parce que ce n’est tout de même pas très ressemblant 🙂
Et puis comme le billet combiné avec Bridget Railey n’était pas cher, j’en ai profité.
Pour être honnête, ça fout un peu la chair de poule. Il y a beaucoup d’arbres, qui envahissent la cité radieuse que l’artiste a visité, des arbres lugubres, très sombres. Ce qu’on retrouve sur tous les tableaux c’est l’interaction entre l’homme et la nature, la présence de l’Homme même dans les espaces gigantesques, la présence de la nature dans le monde construit par l’Homme.
Au final, je ne peux pas dire qu’esthétiquement parlant, ça m’ait vraiment plu, mais c’est « intéressant » au moins, n’est serait-ce que parce qu’il s’agit d’un artiste « en hausse » mais aussi parce qu’une fois de plus, le petit fascicule accompagnant l’exposition était très instructif sur la démarche de l’auteur, et le contexte des oeuvres clés.
Pour ceux qui voudraient la voir : trop tard, c’était jusqu’au 7 Septembre, fallait se dépêcher, na !
Un peu de cul(ture)
mercredi, septembre 10th, 2008Cul, nm : pas besoin de vous faire un dessin.
Voiture, nf : moyen de transport pour débauchés. Ex : « en voiture Simone ! »
Culture, nf : abréviation composée de Cul et Voiture. Ex: « pas besoin de vous faire un dessin, Simone ».
J’en suis réduit à ça pour retrouver des lecteurs, on se demande où va le monde … (non, pas là !).
Et pourtant oui, je vais parler culture, et même expositions !
Chapitre 1 : Bridget Riley au musée d’art moderne de la ville de Paris.
Pour ce qui est de l’artiste, je vous laisse lire là, ils en parlent très bien 🙂
L’affiche montre un des nombreux tableaux à connotation « illusion d’optique », et je m’attendais un peu à ce que toute l’expo soit un peu comme les sites web sur geocities en 98-99 avec les planches de dessins qui font mal au crâne ( souvent du Escher, qui n’a jamais pu finalement déjeuner en paix ).
En fait, l’expo est accompagnée d’un mini fascicule tout à fait intéressant qui explique la vraie démarche : partie d’un tableau figuratif, l’artiste a voulu comprendre pourquoi les touches de couleurs ici et là, pourquoi les lignes, comment telle forme va nous donner telle sensation, et c’est finalement un travail de recherche sur la perception des formes qui débute sa carrière.
Peu à peu le formes évoluent, on pas des cercles aux lignes, plus ou moins rapprochées qui donnent des effets de vagues, et de dilatation de l’espace (et symboliquement du temps).
Puis elle se concentre sur les lignes, mais amène la couleur, dans différentes palettes. J’avoue que la partie lignes/couleurs m’a moins touché, je l’ai vue comme étant beaucoup plus répétitive.
De manière générale, c’est vraiment la demarche, les esquisses, la logique artistique que j’ai trouvé très convainquants, peut-être encore plus que le resultat. Dans tous les cas,j’aurais tendance à vous dire « Allez-Y, c’est bien mieux que l’affiche ! ». Vous avez jusqu’au 14 septembre.